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On aimerait bien croire…
Publié dans El Watan le 20 - 08 - 2008

On aimerait bien croire que l'Algérie est définitivement pacifiée ; que les larmes et le sang ne sont qu'un mauvais souvenir d'un terrorisme aveugle, ravageur. On aimerait bien croire que, par la magie de la concorde civile puis de la réconciliation nationale, notre si beau pays sorte enfin du long tunnel de la peur et de l'angoisse des attentats. On aimerait bien croire que cette promesse d'un « Etat fort et digne » soit enfin réalité pour un peuple qui réclame juste un Smig de bonheur dans un contexte de déprime nationale. On aimerait bien que notre main généreusement tendue à nos tueurs d'hier et d'aujourd'hui ne soit pas mordue par cette engeance anoblie et blanchie par décret. On aimerait bien refouler, sans les oublier, nos malheurs pour entrevoir des jours meilleurs. On aimerait bien croire le discours faussement rassurant du ministre de l'Intérieur qui nous chante invariablement la même rengaine de la fin imminente du terrorisme.
De Tizi Ouzou, aux Issers en passant par Skikda, Jijel, Oum El Bouaghi, Zemmouri et Tigzirt, villes marquées du rouge sang, Zerhouni eut la même réplique : « Ces bandes terroristes s'en prennent aux civils pour cause de leur désespoir du soutien populaire. » On aimerait bien croire cette explication « experte », mais les bilans sont malheureusement têtus et les militaires sont de loin les cibles privilégiées des groupes armés. Faudrait-il pour autant s'accrocher à ce faux débat sur la nature des victimes pour justifier et tenter maladroitement d'expliquer ce regain inquiétant de la violence terroriste ? Que les terroristes tuent des militaires ou des civils, ce sont finalement des Algériens qui meurent sous les balles et les lames des terroristes « aux abois », selon la formule consacrée. Si les groupes armés « résiduels » sont à ce point capables de frapper où ils veulent et quand ils veulent, ce n'est certainement pas une preuve mathématique qu'ils sont « essoufflés », bien au contraire. Difficile en effet de convaincre les citoyens, légitimement apeurés, du bien-fondé d'un tel argumentaire seriné au lendemain de chaque attentat meurtrier. On aimerait bien donner crédit aux explications, après coup, de Zerhouni si ce n'est que leur caractère itératif les rend plus proches de la propagande, pendant que le peuple attend un discours et des actions de fermeté de la part de l'Etat. Il n'est pas interdit de penser également que ce genre de justification alimente la capacité de nuisance des groupes terroristes qui voudraient à chaque fois apporter la « preuve » par des actes abjects de leur présence en force. On aimerait bien croire que l'Etat a mis toutes ses forces dans la lutte contre les terroristes, mais la facilité déconcertante avec laquelle ces derniers opèrent laisse supposer qu'il y a des failles dans le dispositif. On aimerait tant croire à la « grande offensive » promise par le chef du gouvernement et le DGSN contre les irréductibles retranchés au maquis. Elle est lancée hélas de là où l'on attendait le moins…
En une vingtaine de jours, près de 70 Algériens ont péri sous les coups de boutoir des terroristes. On aimerait presque que les tueurs ne soient pas « essoufflés », peut-être qu'il n'y aurait pas eu autant de victimes... Descentes punitives dans les plages (Zemmouri et Tigzirt), égorgements dans des faux barrages (Oum El Bouaghi), voitures piégées (Tizi Ouzou), opérations kamikazes (Issers)…, les terroristes alternent allégrement les modes opératoires comme durant les années rouges. On aimerait bien croire que les derniers attentats soient une réaction de survie. Mais leur caractère spectaculaire en dit long sur les gros préparatifs et la puissante logistique mise en place par les commanditaires. Ils ne pourraient raisonnablement être le fait de quelques illuminés. Mais puisque « la porte du pardon ne fermera jamais » comme le leur a promis le président Bouteflika, Zerhouni leur a donc indiqué hier la voie à suivre : « Qu'ils sachent qu'ils n'ont d'autre issue que de se rendre » (sic). « Tuez, tuez, il restera toujours quelque place pour le pardon ! » Cela semble être le slogan officiel de la lutte antiterroriste. C'est pour cela qu'il est difficile de croire…


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