L'apiculture a été à l'honneur cette semaine à Aïn El Hammam. L'Association pour la promotion de l'apiculture de montagne (APAM) a organisé en collaboration avec l'APC La semaine du miel, du 16 au 21 août. Une pléiade d'apiculteurs venus des cinq communes que représente l'association à savoir : Aïn El Hammam, Iferhounen, Aït Yahia, Imesouhal, Akbil et Abi Youcef sont venus participer à cette action. Au programme, des séances-rencontres avec le public, massivement venu découvrir la filière apicole. Le but de cette initiative a été d'informer le consommateur, de permettre aux apiculteurs de faire connaître leurs produits et de se faire connaître par la même occasion. L'association créée en 2005 connait déjà à son actif des exploits auprès des apiculteurs de la région et d'ailleurs. En d'autres termes, le collectif d'apiculteurs de l'association qui comprend des ingénieurs en agronomie et biologie ont beaucoup apporté pour faire sortir l'apiculture de ses ténèbres et l'ouvrir à de nouvelles techniques modernes, jusque-là ignorées, et ce pour le plaisir du consommateur et pour sa santé. Outre la défense des intérêts de l'apiculteur et la promotion de la filière apicole, l'APAM véhicule d'autres objectifs. En outre, la formation et le perfectionnement des apiculteurs. En effet, l'association se veut à caractère scientifique. Des formations théoriques leur sont dispensées en hiver, suivies de formations pratiques sur le terrain durant la saison apicole. Des travaux d'encadrement d'étudiants rentrent aussi dans le champ d'activités de l'association. Elle compte déjà à son actif 4 travaux d'ingéniorat, un travail de magistère, et 2 travaux de TS du centre de formation des techniques agricoles d'Amechras. Après trois ans d'existence, l'APAM enregistre des collaborations avec d'autres associations mondiales de renom, telle que l'Association pour la promotion de la population des montagnes du monde. Deux de ses membres y sont d'ailleurs affiliés. Grâce à cet effort de perfectionnement, d'autres produits, outre que le miel, ayant des effets thérapeutiques voient leur apogée, c'est le cas du pollen. « Jusqu'ici méconnaissable, désormais c'est tout le monde qui le produit grâce à notre association », déclare le vice-président de l'association. Cette substance qui est d'un coût supérieur à celui du miel, ferait le bonheur de tous les fellahs. Le secret est de savoir s'y prendre. Pour ce faire, il suffit de placer une trappe à pollen à l'intérieur du rucher et bien le conditionner. « Seulement 10% du pollen que transporte l'abeille est recueillie, affirme le président de l'association, la production de celui-ci reste donc insuffisante ». Si la résistance aux aléas du développement de l'apiculture retrouve un écho favorable, elle reste immobile devant l'écueil des conditions climatiques qui peuvent endommager le rucher. Encore un fléau important, celui de l'usurpation de la qualité du miel. Des fabricants mettent en vente du faux miel d'aspect semblable qu'ils cèdent à des prix bas. Pour contrecarrer ce phénomène incontrôlable, l'association accentue sur la valeur sanitaire du produit. Il est en cela exigé des apiculteurs des labels de qualité, la certification du produit et la conformité aux normes afin de préserver au miel ses qualités thérapeutiques et au consommateur sa santé.