Constat n Il n'y a pas de maladies spécifiques au mois de ramadan, affirment les médecins. Une tournée dans quelques hôpitaux et centres hospitaliers de la capitale nous a permis de constater que l'afflux des citoyens vers les services d'urgences n'est pas extraordinaire durant la première quinzaine du ramadan. C'est dire que le jeûne n'a d'effets indésirables que sur les personnes souffrant de maladies chroniques qui tentent vaille que vaille d'observer le jeûne. «Ce sont des cas rares et il s'agit généralement des personnes âgées inconscientes des effets néfastes du jeûne sur leur état de santé. Cependant, après avoir frisé le danger et reçu nos conseils, ces patients ne récidivent pas dans leurs erreurs», nous indique un médecin à l'hôpital de Beni-Messous, ajoutant que la grande partie des malades viennent le matin pour consultations. En effet, le service d'urgence de l'hôpital est quasi-vide dès 14 heures ; seuls les médecins et les infirmiers occupent les lieux et discutent des divers sujets de l'actualité ramadanesque. 15h 30, à la clinique de Birtraria (El-Biar). Un calme total règne dans les salles d'attente depuis plus de deux heures. Tout au long de la journée, seuls dix patients s'y sont rendus pour des petits soins relatifs à des blessures légères ou pour des extraction de dents, notamment des enfants, nous apprend une infirmière. Les services d'urgences médicales sont disponibles 24/24 heures et le personnel est tenu de rester en poste même en l'absence de patients. Les salles d'attente sont donc occupées par le personnel des staffs médical et paramédical qui, en attendant d'éventuels patients, s'engagent dans l'épineuse tâche de «tuer le temps», même si quatre heures seulement nous séparent de la rupture du jeûne. «Les citoyens sont aussi conscients de notre tâche et ils viennent effectuer les consultations la matinée. Ils savent qu'il est difficile de travailler l'après-midi, surtout pour les fumeurs», commente un chirurgien-dentiste. Après le f'tour, les cas urgents ne connaissent pas de hausse par rapport aux autres mois de l'année. «Nous ne pouvons pas parler d'affections spécifiques au mois de ramadan. Hormis quelques cas de malaise dus généralement à la consommation excessive au moment de la rupture du jeûne, tout est ordinaire», atteste un médecin au service d'urgence de l'Etablissement hospitalo-univesitaire (EHS) de Ben-Aknoun. Il faut dire, par ailleurs, que les citoyens affichent une grande satisfaction quant à la qualité des services et qui leur sont offerts durant ce mois sacré dans ces trois établissements sanitaires.