C'est le début d'une urbanisation généralisée de cette ancienne forêt constituée de pins d'Alep et d'eucalyptus et qui aurait pu être aménagée en parc récréatif, comme le souhaitaient les habitants de la région. Ce qui n'était qu'une menace en l'air s'est finalement traduit sur le terrain par le massacre de l'espace forestier situé entre le centre de Chlef et l'agglomération périphérique de Haï Nasr. C'est en fait le début d'une urbanisation généralisée de cette ancienne forêt constituée de pins d'Alep et d'eucalyptus et qui aurait pu être aménagée en parc récréatif, comme le souhaitaient les habitants de la région. Toujours est-il que les engins sont sur place et ont déjà commencé leur « oeuvre destructrice » dans l'indifférence générale. C'est le second chantier lancé sur les lieux après celui démarré il y a quelques mois et qui a vu l'émergence d'un bâtiment au milieu du site en question. Comme nous avons pu le constater sur place, les travaux en cours portent sur la réalisation d'un autre édifice public destiné cette fois à l'administration des impôts. Des arbres arrachés à la tronçonneuse, un trou béant et un va-et-vient incessant de camions caractérisent les lieux. Mais comment a-t-on pu toucher cette forêt censée être protégée ? D'après les informations que nous avons pu obtenir auprès de la Conservation des forêts, ledit espace a fait l'objet d'un transfert aux services de l'urbanisme et de la construction pour la réalisation d'un ensemble de sièges d'administration, d'une maison de la culture et de la maison de …l'environnement. La gangrène du béton La décision aurait été prise par une commission interministérielle à la demande, dit-on, des autorités locales. Mis devant le fait accompli, les citoyens et les rares défenseurs de la nature espèrent toutefois que l'autre partie de la forêt longeant la même agglomération ne subira pas le même sort. Il y a lieu de rappeler en outre que plus de 300 hectares de terres agricoles situées aux alentours et entre les communes de Chlef et de Chettia ont été reversés dans les réserves foncières urbaines, en application, dit-on, du décret 03/313 du 9/9/2003 relatif à la reprise des terres agricoles incluses dans les périmètres d'urbanisation.