Ce qui devait être un parc de loisirs ou un espace vert pour les habitants des agglomérations de haï Zebboudj et de haï Nasr, à la périphérie de la ville de Chlef, a finalement été transformé en chantier pour les besoins de projets administratifs publics. Les pins d'Alep, qui ornaient l'endroit depuis des décennies, sont passés à la tronçonneuse, au su et au vu de tous. Le lieu offre un spectacle de désolation avec des montagnes de gravats, un trou béant et des engins qui font le va-et-vient pour transporter la terre dégagée. Ce n'est là, apprend-on, que le début d'une vaste urbanisation de l'espace, suite à la décision des autorités d'accaparer cet espace pour la réalisation de sièges administratifs. Prétextant l'absence d'assiettes foncières, ces mêmes autorités ont jeté leur dévolu sur cette forêt, en sollicitant son transfert de la Conservation des forêts aux services de l'urbanisme et de la construction. Ce qui fut fait, puisque le feu vert aurait été donné à cette fin par une commission nationale qui s'est déplacée dernièrement sur les lieux. Au total, huit hectares de pins d'Alep sont touchés par cette mesure qui a désagréablement surpris les riverains et provoqué leur désapprobation, eux qui s'attendaient plutôt à une réhabilitation dudit paysage dans le cadre de l'amélioration du cadre de vie de leurs cités respectives. Ce massacre, faut-il le souligner, vient s'ajouter à l'utilisation de plus de 300 hectares de terres agricoles aux alentours de Chlef et de Chettia pour des projets d'habitat et autres.