L'OM Ruisseau ne passera pas une bonne fin d'année. Lanterne rouge au terme de la phase aller, le nouveau promu rumine sa colère contre le mauvais sort, la malchance, l'arbitrage dont il a été souvent victime, sans oublier la fermeture du stade du 20 Août et la longue suspension (un an) de l'attaquant Ali Moussa. C'est beaucoup pour un club qui fait son apprentissage de la première division. C'est, grosso modo, l'état d'esprit qui règne du côté de Régie, Mont-Fleuri, Revoil et bien d'autres quartiers du Ruisseau. Le président, Sadek Attia, ne se laisse pas gagner par le découragement : « Nous passons par une période extrêmement difficile, mais nous faisons face. Dans cette adversité, nous puisons des forces, surtout morales, pour tenir le coup en attendant des jours meilleurs », dit-il. Le premier responsable du club motive ses troupes pour qu'elles ne cèdent pas au découragement. C'est vrai, le classement n'est pas reluisant, les productions de l'équipe ne sont pas celles souhaitées par tous, le calendrier retour ne sera pas de tout repos, malgré cela, l'OM Ruisseau croit toujours en son étoile et à un possible maintien en nationale I. C'était l'objectif arrêté avant le début de saison. L'entame, sous les ordres deDjamel Menad, parti depuis, a fait naître un fol espoir dans le camp des Olympiens, malheureusement vite éteint par une impressionnante série de contre-performances que le nouveau coach, Younès Ifticène, n'est pas encore arrivé à endiguer. Après le match face à l'USMA, perdu 1-3, le bureau s'est réuni avec l'entraîneur pour dresser le premier bilan de la saison. Ecoutons ce que pense de ce chapitre le président Sadek Attia. « Il est évident que nous ne sommes pas contents avec ce bilan, d'autant que nous sommes relégables si le championnat s'arrête aujourd'hui. A partir de ce constat, il faut dégager des solutions pour sortir l'équipe de cette situation Nous sommes parfaitement conscients de nos lacunes et nous avons demandé à l'entraîneur de redoubler d'efforts et surtout de ne pas laisser la moindre place au doute de s'introduire dans l'esprit des joueurs. » C'est, a priori, le plus gros handicap d'un groupe anéanti par la défaite (1-2) contre le MC Alger et tout se qui s'en est suivi, suspension d'un an d'Ishak Ali Moussa, fermeture du stade du 20 Août... Les camarades de Abdelmalek Brakni ont perdu leurs repères. Boutaleb est devenu moins efficace, Rahmouni a longtemps gardé le banc et l'infirmerie pour blessure, Hemani a fait connaissance avec les vigoureuses défenses de l'élite, Fathi Boukedjoun et Krimo Khellidi ont été les rares à tirer leur épingle du jeu, tandis que les jeunes Aksas, Hamadouche, Bourzagh ont montré de belles choses. La nouvelle année sourira-t-elle à l'OMR ? C'est ce qu'espère le président Attia qui annonce « l'ouverture prochaine du stade du 20 Août. Nous recevrons l'US Chaouia sur notre terrain, après les dernières mesures de renforcement et confortement de quelques parties des tribunes. Au plan de l'effectif, nous avons conclu le transfert de Nassim Bounakdja (CRB). Nous récupérons Oualah qui n'a pas beaucoup joué avec nous et nous allons faire signer Cheloufi (MC Alger)et Chouieb (WA Rouiba). Deux joueurs africains viendront passer des tests durant la trêve. » Pour dégraisser l'effectif, l'OMR va probablement libérer Karim Meliani et Settara. Le compte à rebours est entamé.