Kamel Eddine Fekhar, membre du secrétariat national du FFS, observe, depuis le 18 décembre 2004, une grève de la faim illimitée à la prison de Ghardaïa afin d'exiger sa libération. M. Fekhar a été arrêté le 31 octobre dernier à la salle omnisports de Aïn Bénian, lors d'une conférence-débat animée par Hocine Aït Ahmed, Mouloud Hamrouche et Abdelhamid Mehri. Une interpellation en exécution d'un mandat d'arrêt lancé contre lui suite aux émeutes qui avaient éclaté dans la ville de Ghardaïa. Le docteur Fekhar a décidé d'inscrire sa grève de la faim dans la durée malgré les promesses verbales du procureur de la République et du juge d'instruction quant à une éventuelle libération des détenus dans cette wilaya. « Cette grève de la faim est l'expression de la détermination inébranlable de citoyens qui refusent de se taire et d'abdiquer devant les multiples injustices et violations des droits de l'homme auxquelles est soumise la population de Ghardaïa », indique un communiqué du FFS rendu public hier. Le FFS, qui se dit inquiet par la persécution des militants des droits de l'homme, exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les citoyens protestataires victimes, estime-t-il, d'une injustice caractérisée par le mensonge, les cabales policières et le déni de droit. Il appelle l'opinion nationale et internationale, notamment les défenseurs des droits de l'homme, à agir de manière concrète pour la libération de l'ensemble des détenus du mouvement de la dissidence nationale.