Alger abritera les 19 et 20 novembre prochains la Conférence africaine des ministres de l'Environnement sur les changements climatiques. Cet événement international rassemblera l'ensemble des ministres et personnalités africaines pour débattre de la problématique dans le cadre du Plan d'action de Bali sur les changements climatiques. « Il s'agit de savoir quelles sont les répercussions sur les secteurs économique, social et écologique d'une hausse de un degré des températures », dit en introduction le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Chérif Rahmani lors d'une conférence de presse animée hier au siège de son ministère. L'occasion se prêtait à l'installation du comité national de préparation de la conférence africaine des ministres de l'Environnement sur les changements climatiques. « Nous avons constaté l'inertie internationale. Nous ne sommes pas sur la même ligne de responsabilité que certains pays qui ne tiennent pas compte de l'ampleur des dégâts sur l'environnement », poursuit le ministre. Il citera les Etats-Unis, le Canada, l'Australie comme étant des pollueurs et dont les retombées sont dommageables pour l'Afrique. « L'Afrique reste le continent qui produit le moins de carbone, mais c'est aussi celui qui en paie le plus lourd tribut. Dans ce cadre, l'Algérie, en sa qualité de présidente du groupe Afrique des changements climatiques, a pris la décision d'entrer dans le combat. Il va falloir profiter des transferts de technologie et financier », explique le ministre. La conférence qui sera précédée par une autre animée par des spécialistes et experts qui devront aboutir à l'élaboration d'une feuille de route se concentrera sur l'après-Bali ainsi que sur le prix à donner au carbone. Le processus doit aboutir pour les pays pollueurs à payer au pays les moins pollueurs le taux de carbone en plus qu'ils ont émis. Cette transaction est censée responsabiliser les pays émetteurs de CO2 qui ne réduisent pas leurs émissions, tout en dédommageant les pays qui souhaitent se développer mais qui ont une émission très faible de gaz carbonique. « Nous veillerons à faire participer l'Union européenne pour aider l'Afrique », déclare Chérif Rahmani qui rappelle que des institutions « sœurs » des Nations unies seront présentes, tel que le Comité de lutte contre la désertification.