Pour la présidente de l'association locale « Alger Alzheimer », Mme Harchaoui, il est temps que les pouvoirs publics accordent de l'importance aux malades atteints de la maladie d'alzheimer qui est une maladie très complexe. « S'il y a un malade dans la famille, c'est toute la famille qui est malade. Il est aujourd'hui très difficile d'accompagner ces malades qui ne jouissent pas d'une prise en charge adéquate. Il n' y a aucune structure adaptée qui peut les accueillir afin de les aider, les stimuler à avoir une meilleure qualité de vie », regrette-t-elle sans oublier de rendre hommage à des médecins qui ont pris cette maladie à cœur et ont tenté de faire beaucoup choses malgré le manque de moyens au niveau de leurs structures, en faisant référence au professeur Masmoudi, chef de service à l'hôpital de Bab El Oued, « le premier service à avoir ouvert des consultations mémoire », a-t-elle précisé. Pour Mme Harchaoui, l'association a besoin de bénévoles pour pouvoir aider les parents de malades qui vivent une réelle détresse. Combien d'épouses ont été contraintes de quitter le domicile familial, combien de filles étaient obligées d'arrêter de travailler ou d'étudier pour être aux côtés d'une mère ou d'un père malade ? De nombreuses familles vivent aujourd'hui une véritable détresse, a tenu à ajouter Mme Harchaoui. « Le peu de bénévoles que nous avons au sein de l'association sont des parents de malades décédés. Ils ont connu de pareilles situations. Ils nous apportent leur soutien et aident à conseiller les autres. D'ailleurs, certains d'entre eux assistent aux consultations mémoire assurées par le docteur Abada pour prendre connaissance des problèmes vécus quotidiennement par les parents et les malades. Un appel est ainsi lancé aux autorités locales afin de se pencher sur cette frange de la société qui nécessite d'énormes besoins dans leur vie quotidienne.