L'unique espace boisé situé entre le siège de la commune de Chlef et l'agglomération périphérique de Haï Nasr est en péril faute de protection et d'aménagement. Déjà, huit hectares ont été transférés au secteur de la construction et font l'objet de travaux ayant entraîné la destruction de centaines d'arbres de pins d'Alep. L'administration y a prévu de construire de nouveaux sièges de directions de l'exécutif ainsi que les maisons de la culture et de l'environnement. Les engins poursuivent la déforestation dans l'indifférence générale, et les craintes de voir cette urbanisation effrénée s'étendre au reste du périmètre se font plus persistantes et inquiètent sérieusement les riverains et les défenseurs de la nature. Cependant, aucune association de l'environnement ou comité de quartier ne s'est manifestée pour le moment pour stopper cette œuvre destructrice qui ne dit pas son nom. Seules quelques personnes ont interpellé les autorités à titre individuel sur le sujet. Dès son installation, le nouveau wali a été sensibilisé sur le « massacre » et a promis de lancer une étude d'aménagement du site en vue de le transformer en parc récréatif. En attendant, la forêt est livrée à toutes sortes d'agressions et de dégradations, se transformant en milieu ouvert à tous les maux sociaux. En janvier 1998, les autorités de la wilaya de l'époque avaient prévu de l'aménager en centre de loisirs. Malheureusement, le projet n'a pas abouti, tout comme les demandes d'investissements projetés dans ce sens par des opérateurs de la région.