Le Salon international de l'investissement agricole, une opportunité de présenter les dernières innovations    ONU: les pétitionnaires défendent le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination    Ghaza : le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 42.010 martyrs et 97.720 blessés    Faid reçoit le directeur général du Fonds monétaire arabe    Journée internationale de l'enseignant : garantir équité et respect à l'enseignant parmi les priorités de l'Etat algérien    La plasticienne Nadia Cherrak présente ses dernières créations à Alger    L'Algérie abritera, novembre prochain, le 4e Forum panafricain de la jeunesse    Zahana souligne la nécessité d'améliorer l'efficacité des opérations portuaires    «Les constantes de la diplomatie algérienne»    365 ''7 octobre'' infligés au peuple palestinien par l'Etat terroriste israélien    L'occupation sioniste tente de réduire au silence le 4e pouvoir en Palestine    Les Algériens fixés sur leurs adversaires    Ligue 1 : Report du match ESM – USMA    Un match pas comme les autres    Les impacts des tensions géopolitiques au Moyen-Orient sur le cours des hydrocarbures via le rôle stratégique du détroit d'Ormuz    Une rentrée professionnelle 2024 exceptionnelle    Un réseau organisateur de traversées clandestines neutralisé    Les enseignantes sensibilisées    L'Algérie possède le chasseur bimoteur SU-30MKA le plus destructeur    Cook and Book à Bruxelles, ou la lecture en mangeant    Show grandiose pour le 50e anniversaire    « Massar » de Lila Borsali dans les bacs    Paludisme et diphtérie: de nouvelles quantités de vaccins et d'équipements médicaux envoyées aux wilayas du Sud    Ophtalmologie: la sensibilisation au dépistage des pathologies oculaires soulignée    L'ambassadeur éthiopien salue la qualité des relations "profondes et ancrées" entre l'Algérie et son pays    La Hollande aspire à renforcer sa coopération avec l'Algérie dans des domaines stratégiques    Commémoration du 12e anniversaire de la mort de Chadli Bendjedid    L'ambassadeur Kényan salue les bonnes relations unissant l'Algérie et son pays    L'Algérie et la Hongrie liées par des liens d'amitié historiques    Le Président de la République préside la cérémonie de remise des lettres de créances de quatre nouveaux ambassadeurs    Yahia Benmabrouk, un parcours artistique singulier au service de la cause nationale et de la culture algérienne    Publication de nouveaux ouvrages didactiques pour soutenir l'apprentissage et l'enseignement de Tamazight    Foot/Ligue des champions: le CRB débutera à domicile face à Orlando Pirates    Foot/Coupe de la Confédération: Le CS Constantine débutera contre le CS Sfaxien    Le Conseil des ministres s'est réuni, hier, sous la présidence du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.    Grand Prix International d'Ongola: Victoire de Oussama Abdallah Mimouni    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



« Les tirailleurs maghrébins, ces héros, sacrifiés et oubliés de la France... »
Rachid Bouchareb. Réalisateur
Publié dans El Watan le 26 - 12 - 2004

Rachid Bouchareb, le réalisateur algérien, auteur de Cheb, Bâton rouge et Little Senegal, commencera le tournage en janvier 2005, d'une superproduction sur les tirailleurs maghrébins intitulée Les Indigènes.
Vous tournez une superproduction sur les tirailleurs algériens, marocains, tunisiens et sénégalais lors de la Seconde Guerre mondiale.Vous vous essayez au film de guerre...
Oui, effectivement, je tourne un vrai film Les Indigènes sur les tirailleurs d'Afrique. Des tirailleurs algériens, tunisiens, sénégalais, ivoiriens et des goumis marocains. Une partie du tournage, d'une durée de dix jours, sera effectuée à Taghit, près de Béchar, dans le Sud algérien, à la fin du mois mai 2005. Le reste se fera au Maroc, en Italie (Montecassino), en France. Le film retrace l'histoire (1942-1945) lors de la Seconde Guerre mondiale de ces tirailleurs maghrébins mobilisés en 1942-1943 en partance depuis Oran par bateau pour libérer Montecassino (Italie), Marseille, Lyon, la Corse, Les Vosges, Strasbourg, l'Alsace, le passage au Rhin en Allemagne.
Un vrai film de guerre...
Oui, un vrai film de guerre comme Sauvez le soldat Rayan et d'action en toile de fond historique. Avec la meilleure équipe d'Europe en matière. Il s'agit d'une superproduction. Un dédié aussi à Youcef Sahraoui, chef opérateur qui n'est plus là. J'ai fait quatre films avec lui.
Justement, vous voulez, à travers ce film, rendre hommage à ces tirailleurs maghrébins et africains morts pour libérer la France et dont on n'en parle pas...
L'armée d'Afrique constituée par de Gaulle comptait 150 000 tirailleurs maghrébins et africains dont 70 000 étaient algériens, 40 000 pieds-noirs et 30 000 français de France. On n'a jamais parlé d'eux ou peu. Ils sont morts par milliers pour la France. Et de surcroît, leur pension n'est pas versée avec égalité avec les autres tirailleurs français. A l'époque, un tirailleur maghrébin percevait la moitié de la pension de celui français. Jusqu'à maintenant, ces tirailleurs n'ont pas d'indemnisation décente. Cela nécessite 12 milliards de francs pour indemniser tous les tirailleurs et les survivants. Il s'agit d'honorer et reconnaître leur mémoire et leur rendre justice dans les livres d'histoire. Et aussi réclamer l'alignement des pensions gelées depuis 1953. Il ne faut pas oublier qu'ils ont joué un rôle déterminant dans la libération de la France. Et puis éclairer, c'est le rôle d'un cinéaste. J'ai voulu raconter qu'ils ont été des héros libres et dignes en s'étant sacrifiés et battus jusqu'à la mort... La France n'a pas été uniquement libérée par les Américains et les Canadiens.
Pour Les Indigènes, vous avez fait fort en mettant à contribution un casting de rêve « très beur » : Jamel Debbouze, Samy Naceri, Sami Bouajila et Roshdy Zem...
Oui, un casting de stars en France. Ils permettent de récolter des fonds pour le film. Cela fait longtemps que je voulais faire un film avec le starsystem pour aider ce projet. Vous savez, Jamel Debbouze, l'acteur le mieux payé en France soit 15 000 000 d'euros (100 000 000 de FF) n'a pas été exigeant, il a accepté de jouer avec joie. Son cachet est de 326 euros par jour et trois millions et demi d'euros (18 000 FF) Jamel Debbouze incarnera un tirailleur algérien, Samy Bouajila, un tirailleur algérien, Sami Nacéri, un goumi marocain et Roshdy Zem, un tirailleur tunisien. On aura aussi Zidane pour une journée de tournage. Il jouera un tirailleur algérien tué dans les rues de Marseille. Des personnages haut et en couleur. Et puis la bande originale du film est signé par Khaled.
Côté algérien...
Nous avons contacté Larbi Zekal pour camper le rôle de Abdelkader, tirailleur algérien (Samy Bouajila) plus âgé, après la guerre. Un tirailleur survivant qui, 60 ans après, retourne en France, au cimetière où sont enterrés des compagnons d'armes. J'aimerais que l'Algérie nous aide, le ministère de la Culture et le DG de l'ENTV nous répondent favorablement. Car ils ont un grand rôle. On espère que l'Etat algérien nous appuiera financièrement quant à cette partie du tournage en Algérie. A l'instar du ministère de la Culture français, TF1, France2, Canal+, l'armée française, Royal Air Maroc, la TV belge, le ministère de la Culture belge... On espère aussi que le le film va faire débat en Algérie.
On constate une boulimie cinématographique chez vous...
Pour vous dire, ce film, Les indigènes, étrenne une trilogie de trois volets parlant de l'histoire et du destin de ces hommes lors de la Seconde Guerre mondiale, en Indochine et puis pendant la révolution de Novembre 1954. Et là, je fais un film entièrement tourné en Algérie. J'ai envie de les enclencher sur huit mois...
Vous observez des escales avec votre caméra, l'Algérie, le Sénégal, New York... et puis une nomination aux Oscars...
Les Anglo-Saxons sont très ouverts au cinéma des autres. Aux USA, les gens ont envie de voir un autre cinéma. J'ai été très content d'être nominé aux oscars en 1996 pour le meilleur film étranger avec Poussière de vie. Et en plus, je représentais l'Algérie...


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.