Environ 45 000 milliards de dollars d'investissements dans les énergies renouvelables seront nécessaires d'ici à 2050 pour arriver au niveau souhaitable, soit 50% de la production d'électricité mondiale, révèle une étude publiée, hier, par l'Agence internationale pour l'énergie (AIE). « Il ne s'agit pas de trouver de l'argent frais, mais de le transférer à d'autres postes », a indiqué lors d'une conférence de presse Nobuo Tanaka, directeur exécutif de l'AIE, organisme chargé des questions énergétiques au sein de l'OCDE. Pour réduire de moitié les émissions de dioxyde de carbone d'ici à 2050, la part des renouvelables dans la production électrique mondiale devra passer à près de 50% à cette date, contre 18% à l'heure actuelle. Dans cette perspective, l'AIE présentait à Berlin, hier, un rapport sur le développement des énergies renouvelables qui compare notamment les mécanismes mis en place par les pays de l'OCDE pour promouvoir ces énergies vertes. « Seul un nombre limité de pays a mis en place des politiques couronnées de succès », a déclaré M. Tanaka, citant pour exemple des pays européens, Allemagne, Espagne, Suède et Belgique. Le succès des politiques à l'œuvre n'est « pas seulement une question d'argent », a martelé Paolo Frankl, en charge des énergies renouvelables au sein de l'AIE, mais essentiellement de « perception du risque ».