En recevant la formation soudanaise d'El Merreikh, la JSK se retrouve pratiquement dans les mêmes conditions qu'à la veille de sa dernière rencontre face aux Ghanéens de l'Ashanté Kotoko. En effet, c'est la bouteille à l'encre dans laquelle se trouve ce groupe B et où toutes les équipes sont à la fois premières et dernières et que seul le goal average déterminera l'heureux lauréat, les Kabyles n'ont d'autre choix que de vaincre. C'est dire que seule la victoire comptera ce dimanche du fait que les chances de l'équipe d'aller en finale restent intactes. Mais comme face aux Ghanéens, cette victoire à elle seule ne pourrait guère suffire dans le décompte final, la JSK a tout intérêt à non seulement vaincre mais à le faire avec un maximum de buts si elle espère garder ses chances intactes d'aller en finale. Et le même score que celui enregistré face à l'Ashanté ne sera pas de trop pour les Kabyles. La question qui reste une nouvelle fois posée est : la JSK dispose-t-elle de moyens offensifs à même de concrétiser ce double objectif ? Pour beaucoup d'observateurs, elle est loin de disposer de tous les atouts nécessaires pour atteindre ce dernier surtout après sa dernière sortie at home face à la JSM Béjaïa en championnat. Un semi-échec qui a laissé des traces dans le mental des joueurs. Contrairement au dernier match face à l'Ashanté où l'équipe était « amputée » de Yacine Amaouche, la JSK disposera de tous ses éléments. Younès Ifticène se verra donc dans l'obligation de composer avec les joueurs qui sont au summum de leur forme physique et surtout mentale après cette grande mobilisation. Une mobilisation qui a privé les Canaris de leur congé de l'Aïd pour préparer cette rencontre dans les meilleures conditions possibles. Il faut dire que les fans Kabyles espèrent surtout un sursaut d'orgueil de leur attaque où Ouznadji qui jusque-là n'a pas justifié son transfert à coups de millions de centimes et de centaines d'écrits. Comme ils comptent sur Berramla et Maroci pour alimenter cette attaque et stabiliser surtout le milieu qui sera déterminant dans la bataille que prépare l'Allemand Krüger le coach des Soudanais, et lorsque l'on sait que les Soudanais pourraient être de sérieux clients dans le contre, on comprend dès lors l'importance de cet entrejeu. La formation kabyle a bien pris conscience que ce match revêt pour elle une importance capitale. Un échec est synonyme d'élimination. Les camarades de Abdeslam se retrouvent aujourd'hui au pied du mur, ils n'ont d'autre choix que de vaincre et de bien vaincre. Ils comptent sur les fans qu'ils espèrent très nombreux pour les soutenir et les porter telle une déferlante vers les buts soudanais. Et surtout pour mettre la pression sur cette équipe d'El Merreikh pour que Idahor et consorts n'atteignent pas ceux de Chaouchi. A Tizi Ouzou, on espère bien voir du spectacle et des buts. Mais cette tâche s'annonce très difficile pour les Canaris car comme nous le dira le coach allemand d'El Merreikh, son équipe est à Tizi Ouzou pour arracher ici même sa qualification et ce ne sont pas les Kabyles qui les en priveront : « Nous sommes là pour non seulement défendre notre camp mais aussi pour arracher à Tizi Ouzou même la qualification en repartant avec les trois points de la victoire. Nous n'avons pas à attendre la dernière journée pour aller en finale. Notre finale se jouera ce soir à Tizi Ouzou, car nous sommes certains de remporter notre dernier match chez nous face à l'Ashanté. On fera tout pour repartir de Tizi avec les trois points de la victoire qui nous sont nécessaires pour éviter de se casser la tête dans des calculs d'où l'on ne risque pas de sortir ». Les Kabyles en sont donc avertis.