Depuis samedi, jour J de la rentrée universitaire 2008/2009, c'est le grand rush au niveau des résidences universitaires de Constantine où les services concernés sont, dès les premières heures de la matinée, pris d'assaut par une foule impressionnante de postulants et de postulantes pour une chambre en cité U. Le spectacle est significatif d'une demande en constante hausse, en raison notamment de l'augmentation exponentielle des demandeurs originaires des autres wilayas du pays, nous explique le directeur des oeuvres universitaires de la zone Constantine-centre. Selon notre interlocuteur, les effectifs prévisionnels attendus pour cette rentrée sont de 9 335 demandeurs de logements dont 6 135 filles et 3 200 garçons. Pour canaliser tout ce beau monde et éviter les « embouteillages » inutiles et d'éventuelles prises de bec entre les uns et les autres, un dispositif « anti-stress » a été mis en place au niveau de chacune des unités d'hébergement sous tutelle des secteurs géographiques de Constantine-centre et d'El Khroub. Il consiste essentiellement en la mise en place de bureaux d'accueil et d'orientation et la mise à disposition de dépliants conçus pour aiguiller les étudiants en quête du fameux sésame. Concernant les résidences universitaires, au nombre de 16, dont 9 sont destinées aux filles et 7 aux garçons, elles affichent globalement un taux d'occupation de 50 % par rapport aux inscrits. En matière de restauration, 16 unités sont mises à disposition dont 9 situées à l'intérieur des résidences universitaires et 7 au niveau des campus. L'autre point névralgique, sur lequel tous les regards convergent, concerne le transport des étudiants. D'après le directeur des œuvres universitaires du secteur Constantine-centre, 356 bus sont mis en circulation pour satisfaire aux besoins des lignes de desserte qui seraient au nombre de 44 dont 20 urbaines et 24 suburbaines desservant l'ensemble des localités de la wilaya. Sur un autre registre, ce dernier se félicite de la réception récente d'une nouvelle résidence universitaire (garçons) située à la nouvelle ville Ali Mendjeli. Celle-ci serait en mesure d'accueillir entre 2 000 et 2 300 résidents et vient à point nommé pour désengorger les autres résidences universitaires, en particulier la cité U du 8 Novembre (dite la ferme) forte de 650 chambres et dont la capacité réelle est estimée à 2 600 résidents et celle de Mahmoud Mentouri créditée de 939 chambres, 1 800 résidents et une prestation de service en matière de restauration chiffrée à 5 000 plats/jour. Les filles étant presque deux fois plus nombreuses que les garçons, les résidences qui leur sont attribuées affichent logiquement de plus grandes capacités d'accueil. En première ligne, la cité Nahas Nabil, la « doyenne » des cités U, dont la réception remonte à 1969, elle fut à l'époque dotée d'un statut d'établissement mixte et la cité Aïcha Oum Elmouminine réceptionnée en 1985. La première affiche 959 chambres et une capacité réelle de 3 200 à 3 500 résidentes, et la seconde est créditée de 3 500 à 3 800 places d'hébergement, 1 174 chambres et un service de restauration en mesure de servir journellement 5 000 plats.