Hier, à midi, 379 étudiantes résidentes à la cité Nahas-Nabil, située en plein centre-ville de Constantine, étaient déjà, soit évacuées à l'hôpital, soit prises en charge dans l'une des deux cellules d'urgence installées dans l'enceinte même de la résidence universitaire. En effet, hier, dès la levée du jour, on a assisté à une procession d'ambulances qui transportaient les victimes de la résidence universitaire qui fait face à l'université islamique émir-Abdelkader au CHU Ibn-Badis de Constantine. En plus des moyens d'évacuation de l'ONOU et des étudiantes, la Protection civile a mobilisé 6 ambulances et 7 médecins dès la mise en place du dispositif de crise. En début d'après- midi, une dizaine de résidentes, dont le cas est jugé grave, ont été admises au service infectieux du CHU. Le reste des étudiantes ont rejoint leurs chambres, certaines ont même plier bagage pour rentrer chez elles à l'intérieur du pays. “C'est aux environs de 4 heures du matin que les premières victimes ont été prises de douleurs abdominales et de vomissements”, nous a affirmé, hier, Leila Khelifi, représentante des résidentes de Nehas-Nabil. Le dîner de la veille serait à l'origine de cette intoxication collective, mais seules des analyses approfondies détermineront avec exactitude quel est l'aliment qui a provoqué ce sinistre. “Nous avons pris du riz, du poulet et comme dessert une pâtisserie, soit du millefeuille”, nous précisera Mlle Khelilfi afférée à aider ses collègues. En plus d'une enquête administrative interne, les services concernés viennent d'ouvrir une autre épidémiologique en attendant, éventuellement, une troisième judiciaire. L'ensemble des investigations auront comme base les mets témoins. En effet, la réglementation relative à la restauration collective exige des responsables des cantines de garder des plats témoins de chaque menu servi durant une période donnée. Par ailleurs, la cité universitaire Zouaghi I, toujours à Constantine, a été le théâtre d'un scandale où le responsable du restaurant et deux cuisiniers ont été condamnés, lundi dernier, par le tribunal de Ziadia, à une peine de 1 an de prison ferme assortie d'une amende de 50 000 DA. Les accusés sont impliqués dans une affaire de vol de denrées alimentaires. Les faits remontent, selon des sources bien informées, à deux semaines où les trois incriminés ont été arrêtés par les éléments de la Gendarmerie nationale en flagrant délit, alors qu'ils étaient en train de se partager le butin. Placés sous mandat de dépôt par le procureur de la République, ils ont été jugés et condamnés. Lynda Nacer