Mme El Mamri Atika est présidente de la Fédération des associations des handicapés moteurs d'Algérie. Victime d'un accident de voiture, elle s'est fait un point d'honneur de venir en aide à ceux qui ont dû apprendre à surmonter leur handicap. Qu'attendez-vous du séminaire ? Le thème c'est l'éducation de l'enfant par rapport aux accidents de la circulation. Il s'agit d'investir dans le citoyen de demain. Mais je prône une pédagogie différente avec des mises en situation. Par exemple, comment traverser la route, recommander de marcher sur le côté droit d'un chemin... A qui incombe la responsabilité de ces chiffres alarmants ? C'est une responsabilité partagée entre les autorités qui n'ont pas l'imagination nécessaire sur les méthodes de sensibilisation et qui hésitent à sortir des sentiers battus. Mais également les parents qui sont, de par leur comportement, de très mauvais exemples et qui ne recommandent pas suffisamment leurs enfants sur la conduite à tenir quand on est piéton. Quels sont vos projets pour l'avenir ? Mon ambition est de créer un centre de référence de réadaptation fonctionnelle des victimes d'accidents de la route. Nous avons malheureusement des compétences, telles que des kinésithérapeutes, mais qui sont installés à l'étranger. Un centre, financé par les compagnies d'assurance, qui permettrait à une personne handicapée de se réinsérer socialement.