L'Algérie fait partie des rares pays africains à ne pas avoir de problèmes de frontières. L'affirmation vient de Ramtane Lamamra, commissaire de l'UA à la paix et à la sécurité. S'exprimant en marge de l'atelier sur les frontières organisé hier par la commission de l'UA à Alger, M. Lamamra a précisé que les frontières de l'Algérie sont déterminées. Il explique que « l'Algérie a toujours eu une politique très volontariste en la matière. Ses frontières sont parfaitement connues, les instruments de ratification et les conventions passées avec les voisins ont été déposées au niveau des Nations unies ». « La seule frontière dont le tracé n'a pas été déposé au niveau des Nations unies c'est celle partagée avec la RASD, mais cela ne pose pas de problème particulier, me semble-t-il », ajoute-t-il. Il exclut ainsi tout différend avec la Libye. Pour lui, « c'est une question de bornage, c'est le problème technique de la délimitation. Cela ne signifie pas qu'il y a différend, dans la mesure où même la Cour internationale de justice, lorsqu'elle s'est prononcée sur le différend entre la Libye et le Tchad, a statué sur la validité des traités qui définissent les frontières entre l'Algérie et la Libye. Il n'y a pas donc de contentieux entre les deux pays ». Il faut dire que 200 km de frontière avec la Libye ne disposent toujours pas de bornes frontalières, ce qui rend difficile la mission des garde-frontières.