Le groupe automobile allemand Volkswagen renforcera les délocalisations en zone dollar pour mieux se couvrir contre les variations de l'euro face au billet vert, explique son patron. « Il n'y a pas d'alternative » si l'on veut se protéger de la hausse de l'euro, explique Bernd Pischetsrieder, dans un entretien accordé au quotidien économique Handelsblatt. VW souhaite notamment renforcer la production des nouveaux modèles sur ses sites au Brésil et au Mexique, précise le patron du constructeur allemand. Le premier groupe automobile européen a déjà annoncé qu'il allait augmenter la production de son modèle bon marché Fox au Brésil. Il compte en fabriquer l'an prochain 215 000 exemplaires, soit environ 20 000 de plus que cette année. Par ailleurs, explique M. Pischetsrieder, VW devrait retrouver le chemin de la croissance l'an prochain après avoir connu une passe difficile, même s'il est encore trop tôt pour faire des prévisions précises. VW a publié fin octobre des résultats en forte baisse au troisième trimestre. Le bénéfice net a plongé sur la période de 65,2% en glissement annuel à 76 millions d'euros, en raison de difficultés persistantes sur les marchés européen, chinois et américain.
