Les enseignants et les adhérents de la section de wilaya du Conseil national des enseignants du supérieur de l'université de Mascara ont, par le biais d'un communiqué adressé à notre rédaction, condamné « avec la plus grande fermeté » l'assassinat de l'enseignant Benchehida Mohamed, chef de département de l'informatique et électronique à l'université Abdelhamid Ibn Badis de Mostaganem. En précisant que « les enseignants mettent en garde contre toute tentative de justification de ce crime odieux, demandant une sentence exemplaire pour l'auteur de ce crime afin que ceci ne se reproduise plus et s'inquiètent de la généralisation et de la banalisation de toutes les formes d'agression sur les enseignants à l'intérieur même de l'enceinte universitaire ». Parallèlement, en débattant sur les causes de ce drame, les enseignants les ont imputées à l'absence d'un règlement susceptible de codifier le comportement des étudiants à l'intérieur de l'enceinte universitaire, au non-recours systématique aux conseils de discipline, au phénomène de fréquentation abusive de l'administration par les étudiants, ainsi qu'au laxisme vis-à-vis des étudiants, qui devraient être sous l'autorité de l'enseignant, à l'implantation du système LMD d'une façon unilatérale et non concertée et à la surévaluation des étudiants. Selon les rédacteurs du communiqué, « la conséquence de cela est que chaque étudiant pense que son admission est un droit où, avant chaque délibération, les enseignants sont assaillis et harcelés par les étudiants qui veulent grignoter des points par-ci, par-là. Ce harcèlement ne cessera pas même après les délibérations. Là aussi, l'administration a une grande part de responsabilité ». Selon le coordinateur du CNES, Aboura Halim, la journée du samedi 25 octobre a été « décrétée » par les enseignants journée de deuil (arrêt de travail), tout en ajoutant que les enseignants de l'université de Mascara se sont donné rendez-vous, aujourd'hui, pour aller massivement à Mostaganem afin de présenter leurs condoléances à la famille du défunt.