Le rez-de-chaussée d'un immeuble situé du côté du consulat d'Espagne résume bien la situation mais là, les habitants, tous héritiers d'un même bien, ont vite réagi. Une lettre ayant pour objet : opposition a été adressée au directeur du secteur urbain El Amir par les héritiers résidant aux 2ème et 3ème étages, dès le 26 décembre 2005. « Selon les informations que nous avons vérifiées auprès de vos services, une demande de transformation des appartements situés au rez-de-chaussée de l'immeuble (…) en locaux commerciaux a été introduite au niveau des services techniques de votre secteur. » Le 13 mars 2006, le secteur urbain, en réponse à une demande de permis de construire pour la transformation d'un logement en locaux commerciaux, a répondu par la négative. Mais le 5 décembre 2007, le même secteur urbain a délivré le permis de construire. Selon les concernés, « ce document a été émis en période électorale, c'est-à-dire à un moment où les élus avaient remis leur mandat en jeu en attendant l'installation de la nouvelle équipe. » Juste après, c'est-à-dire le 29 décembre, le secteur urbain, par l'entremise d'un autre délégué de secteur, a ordonné « l'arrêt des travaux jusqu'à assainissement de la situation administrative, selon les recommandations de la subdivision de l'urbanisme et de la construction de la daïra d'Oran ». Entre-temps, ayant constaté le début des travaux, la famille qui s'est opposée a écrit au président de l'APC d'Oran (le 10 décembre 2007) : « Nous avons le regret de porter à votre connaissance que des travaux de démolition sont en cours au niveau de notre immeuble (…). Ces démolitions concernent 10 soubassements en pierre de taille d'une épaisseur de 50 cm et reliant les murs porteurs entre eux. Les nouveaux propriétaires du rez-de-chaussée ont obtenu des permis de construire durant la période des élections alors que ces mêmes demandes ont reçu un refus de la part des services techniques de l'APC depuis 2006. » Le 3 février 2008, le secteur urbain a été sollicité à nouveau pour intervention.