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Ce que ne dit pas Naguib Sawiris
Il a parlé de Djezzy pour masquer « l'affaire » Lafarge
Publié dans El Watan le 27 - 10 - 2008

« Un investisseur est venu investir 700 millions de dollars et au bout de trois ans a généré un bénéfice de 2 milliards de dollars et l'Algérie n'a rien gagné…
Des investisseurs pareils, on n'en veut pas ! » Pour tous les observateurs, cette violente salve tirée par le président de la République le 26 juillet dernier, lors de la conférence des maires, ciblait prioritairement le patron du groupe égyptien Orascom, Naguib Sawiris. Abdelaziz Bouteflika écumait de rage contre le fait que cette firme ait revendu sa filiale algérienne, la société Ciment blanc d'Algérie holding (Ciba) qui regroupe deux cimenteries (M'sila et Mascara) au géant français Lafarge en septembre 2007, quelques années seulement après son acquisition auprès de l'Etat algérien.
Pour les autorités, ce coup fourré de l'homme d'affaires égyptien s'apparente à une trahison en ce sens que l'Algérie est tenue à l'écart de la transaction. Ceci, bien que légalement rien n'oblige Orascom à tenir informé le gouvernement algérien quant à son intention de céder sa filiale algérienne. Mais le fait est que le milliardaire égyptien a engrangé une plus-value exceptionnelle de l'ordre de 1,5 milliard de dollars sur le dos de l'Algérie, alors qu'il était venu soi-disant investir. Pis, son investissement, si tant est qu'il en fut un, a bénéficié d'un montage financier des banques publiques et privées algériennes comme ce fut le cas d'ailleurs pour sa filiale de téléphonie mobile Djezzy dont les bénéfices sont tout simplement énormes. Faut-il rappeler également que son projet de réalisation de deux lignes de production de ciment blanc et de ciment gris basées dans la région d'Oggaz près de Mascara a été financé à hauteur de 61% par les banques publiques et privées algériennes ? Le coût total de cette opération est évalué à 538 millions de dollars (38,74 milliards de dinars). L'histoire retiendra que jamais une entreprise algérienne ou étrangère n'a mobilisé autant de banques de renom pour concéder un montant aussi important. Orascom l'a fait. Et le président de sa filiale algérienne n'a pas caché sa joie ce jour-là : « C'est un rêve qui se réalise ! », avait déclaré alors le responsable de Ciba. Au bout du compte, ce financement algérien des « investissements » de Sawiris lui a juste permis de mieux vendre à Lafarge. Le vrai rêve c'est donc la cagnotte qu'il a engrangée, mais surtout le pied qu'il a mis dans le capital du groupe français à hauteur de 11,4%.
Le gouvernement algérien n'eut qu'à constater les dégâts d'une politique de privatisation défectueuse et cahoteuse. Et c'est dans ce contexte qu'il faut placer le coup de sang de Bouteflika. Que Naguib Sawiris invite les journalistes algériens au Caire pour raconter sa success story en Algérie ou encore gloser sur l'argent frais qu'il aurait apporté au pays laisse, tout compte fait, les observateurs songeurs. En réalité, cet homme qui flaire les bonnes affaires voudrait transmettre des messages sibyllins à qui de droit. Contre toute attente, il soutient même, avec une assurance déconcertante, que la diatribe de Bouteflika ne cible ni lui ni son groupe… Pourtant, trois mois seulement après le discours présidentiel, le gouvernement annonça un train de mesures destinées à consacrer le « droit à la récupération des entreprises cédées par les opérateurs étrangers et nationaux ». Il y est stipulé que l'Etat est prioritaire « quand le CPE traite avec un opérateur étranger donné, ce dernier n'aura pas, désormais, le droit de vendre son entreprise réalisée en Algérie à un autre opérateur sans avoir l'aval du gouvernement ». Le parallèle est pourtant limpide et la précision tranche avec la belle assurance de Sawiris. Le porte- parole du gouvernement avait même justifié ces mesures par le souci de l'Etat de « préserver l'intérêt national dans le cadre du respect de l'économie de marché ». Il est cependant loisible de deviner le souhait du patron égyptien de faire amende honorable et pourquoi pas redevenir fréquentable dans les salons feutrés du sérail algérois. Il se murmure en effet qu'il a demandé vainement à être reçu par le président de la République pour parler de ses projets. La conférence du Caire était, peut-être, destinée à mettre la puce à l'oreille. Et à bon entendeur…


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