Rebond spectaculaire sur les marchés boursiers internationaux. C'est la saison propice pour la chasse aux bonnes affaires. Mais le rebondissement est propulsé surtout par les perspectives de baisse des taux d'intérêt, la stabilisation du marché des changes et du pétrole et le ralentissement des ventes panique des fonds spéculatifs. Nonobstant ce rebondissement, les experts et les opérateurs restent encore sceptiques quant à un essor immédiat de l'économie mondiale. Sur les tableaux, la bourse de Londres affichait, dans l'après-midi, des gains estimés à 8,05%, tandis que la Bourse de Paris a clôturé sur une très forte hausse, le CAC 40 s'envolant de 9,23% à 3.402,57 points, au lendemain d'un rebond spectaculaire de Wall Street. En matinée, Tokyo avait gagné 7,74%, animé par New York où le Dow Jones a fait un bond de 10,88% mardi. Au lendemain de son rebond spectaculaire, la Bourse de New York oscillait, hier, à la mi-séance, autour de l'équilibre, dans un marché peu animé, dans l'attente de la décision de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed). Le Dow Jones perdait 0,06% et le Nasdaq 0,56%. Plombée par Volkswagen, la place de Francfort cédait 1,19% après des gains ayant atteint, mardi, les 11%. En Italie, l'indice vedette de la Bourse de Milan, le SP/Mib, a fini la séance sur un bond de 9,87% à 20.466 points, tiré notamment par un envol des valeurs bancaires, après avoir reculé mardi de 2,43%. La Bourse de Madrid termine, quant à elle, en hausse de 9,42%. En dépit de l'embellie générale, les principaux marchés internationaux restent tout de même sur des pertes de l'ordre de 30% depuis le déclenchement de la crise financière début octobre. Le marché des changes s'était aussi stabilisé dans la journée d'hier, marqué par une stabilité de la monnaie unique face au billet vert. L'euro s'échangeait, hier, à 1,27 dollar. La tendance était néanmoins plus mitigée dans les pays asiatiques. Sydney a gagné 1,3% et Hong Kong 0,8%, au lendemain d'un gain de 14,4%. Mais Séoul et Shanghai ont perdu respectivement 3,0 et 2,94%. Sur les places financières du Golfe, cinq des sept Bourses régionales ont clôturé sur des hausses, excepté celles de Dubaï (-0,5%) et de Koweït (-0,1%). Sur le marché énergétique, les cours du pétrole reprenaient de leur côté 3,83 dollars à 66,56 dollars le baril à l'ouverture des échanges à New York, toujours loin des records de 147 dollars atteints en juillet. Par ailleurs, les conséquences de la crise financière continuent à faire des dégâts considérables aux USA, en Europe et en Asie surtout. La publication, aujourd'hui, des chiffres du produit intérieur brut (PIB) au troisième trimestre, attendus en recul, devrait confirmer l'ampleur des difficultés des USA. L'effondrement du secteur immobilier se poursuit en Europe. L'Espagne, à titre indicatif, a annoncé une chute de 37% des ventes de logements en août sur un an, après des chiffres catastrophiques de permis de construire publiés, mardi dernier, en France. Les difficultés s'accumulent également pour les entreprises. La compagnie aérienne allemande Lufthansa a annoncé hier une chute de 74,6% à 149 millions d'euros de son bénéfice net au troisième trimestre. La troisième banque japonaise Sumitomo Mitsui Financial Group (SMFG) a drastiquement revu à la baisse hier ses prévisions de bénéfice net pour 2008-2009, à 1,44 milliard d'euros, en chute de 61% par rapport à 2007-2008. Face à cette crise, la mobilisation politique se poursuit dans la perspective du sommet du G20, prévu le 15 novembre à Washington, destiné à amorcer une réforme du système financier international.