Les amateurs de littérature d'espionnage, qui hantent les bouquinisteries d'Alger à la recherche des vieilleries indémodables ou consomment à la chaîne des DVD sur le sujet, s'interrogent sur l'évolution des relations actuelles entre les deux superpuissances dont la guerre froide avait fait le succès du genre. La chaîne Arte consacre une soirée spéciale au grand écrivain britannique John Le Carré, maître de la littérature d'espionnage, à l'occasion de la sortie de son 21e roman Un homme très recherché. Ancien agent de l'Intelligence Service, cet écrivain atypique a récemment déclaré qu'il avait été tenté de passer de « l'autre côté » (entendez au KGB) dans une interview que ses admirateurs hésitent à classer entre marketing et confession tardive. En tout cas, la diffusion en première partie de l'adaptation cinématographique de son plus célèbre roman L'espion qui venait du froid (1966) de Martin Ritt, avec Richard Burton au sommet de son art, ne peut qu'enchanter les amateurs. Ce film culte sera suivi d'un document intitulé John Le Carré, roi des espions, portrait de l'auteur appuyé sur des entretiens avec lui. *Arte, Thema John Le Carré. Dimanche 9 novembre 2008. 19 h