Après les semaines culturelles de Djelfa, de Ouargla et de Guelma, c'était le tour, la semaine dernière, de la culture constantinoise de s'inviter à Médéa. Durant six jours, les habitants de la capitale du Titteri ont eu le plaisir de découvrir à travers une exposition installée à la maison de la culture Hassan El Hassani, un riche patrimoine culturel et historique de la capitale de l'est du pays. En effet, c'est au rythme musical de la troupe aïssaouia que la manifestation a ouvert ses portes au public. Des panneaux, réalisés avec délicatesse, avaient donné l'occasion aux visiteurs de voyager dans l'espace et le temps. Un hommage à l'érudit Cheikh Abdelhamid Ben Badis a eu lieu au courant de la manifestation, et ce, à travers une rétrospective de ses œuvres, en photos, coupures de journaux, et autres écrits rappelant son riche itinéraire. Les produits du terroir, de la pâtisserie constantinoise trempée au miel comme le « baklaoua » et « touminet louz », ont été très appréciés par les Médéens. Ces derniers découvraient aussi la distillation traditionnelle de l'eau de fleur d'oranger, une méthode qui continue d'être pratiquée par les familles constantinoises. La fabrication de la selle du cavalier arabe avec tous ses accessoires (spéciale fantasia), la réputée gandoura constantinoise en velours brodé de fils d'or, des bijoux en argent et d'une finesse exceptionnelle, la dinanderie, des œuvres décoratives, bref une rare collection, ont été également exposés durant cette semaine culturelle. Avec la douce odeur du « djaoui », les jeunes adeptes de la Tariqua El Aïssaouia, en costumes traditionnels, accueillaient les visiteurs au son du « bendir » et de « medih ». Les soirées théâtrales et musicales (malouf) avaient agrémenté, de leur côté, les veillées familiales à la maison de la culture Hassan El Hassani. Par ailleurs, la délégation de Constantine en a profité pour découvrir la région de Médéa en visitant ses sites et vestiges historiques.