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L'ONAB réduit les prix des aliments de bétail de 10% La réduction est appliquée depuis le 1er novembre en raison de la baisse des cours sur le marché mondial
La baisse des prix des matières premières à l'échelle internationale commence à peine à être ressentie en Algérie, non pas par les consommateurs mais par les producteurs, lesquels seront directement concernés par la dernière décision de l'Office national des aliments de bétail et d'aviculture (ONAB). Une décision qui s'est traduite par une baisse de 10% des prix des aliments destinés à l'élevage ovin, bovin et utilisés dans l'aviculture. C'est ce qu'a annoncé hier l'APS citant des responsables de ce groupe public. Cette baisse, qui concerne une quarantaine de produits, a pris effet au début de novembre. Mais, pour l'heure, elle ne s'est pas répercutée sur les prix des viandes, lesquels ont connu une forte hausse ces derniers temps. D'où d'ailleurs la hausse de l'inflation pour les dix mois de l'année en cours. «Ce sont les données du marché qui règlent le prix des viandes», a expliqué un responsable de l'ONAB à l'APS, plaidant par la même occasion pour l'allègement fiscal sur les produits finis, à l'image du poulet et des œufs de consommation. «Arriver à des prix raisonnables de la volaille pour le consommateur est tributaire aussi de l'exonération des aviculteurs de ces taxes et ce, afin de relancer cette filière et d'encourager la création de nouvelles unités avicoles, notamment celles spécialisées dans le poulet de chair et les œufs à couver», a relevé dans ce sillage un autre représentant du groupe. A noter que, depuis quelques semaines, les prix des viandes blanches n'ont cessé d'augmenter, dépassant les 300 DA/kg pour le poulet et oscillant entre 11 et 13 DA l'unité pour les œufs de consommation. Le problème des taxes n'est pas le seul facteur à l'origine de cette flambée. Le manque d'organisation de la filière a également provoqué la situation dont le consommateur reste le seul à faire les frais. Il tarde à bénéficier de la baisse des prix sur le marché international. Des prix qui ont connu un net recul entre les mois de juillet et octobre derniers pour le soja et le maïs, deux éléments constituant la base essentielle de la fabrication des aliments de bétail. La tonne de maïs est passée de 250 dollars la tonne à près de 166 actuellement, tandis que la tonne de soja est cédée à environ 342 dollars actuellement, après avoir culminé à 395 il y a quatre mois, explique le même responsable. L'autre facteur externe ayant favorisé la baisse du prix de cession des aliments de bétail aux utilisateurs nationaux, c'est le reflux des prix du fret des céréales payés aux armateurs s'établissant désormais, selon les représentants de l'ONAB, à près de 100 dollars la tonne, après avoir atteint les 133 la tonne l'été dernier. A titre indicatif, l'ONAB compte 25 unités produisant annuellement 1,6 million de tonnes d'aliments, dont près de 100 000 tonnes destinées à l'élevage ovin et bovin. Le groupe assure près de 20% des besoins nationaux qui se chiffrent à près de 8 millions de tonnes/an, tandis que les 80% restants sont couverts par les opérateurs privés. S. I.