La direction de l'Entreprise du ciment et dérivés (ECDE) aspire à devenir le leader de l'industrie du ciment dans notre pays, du moins dans le centre-ouest du territoire. En effet, après avoir réussi à développer ses capacités de production, qui passent de 1 million à 2,3 millions de tonnes par an, elle s'est fixé comme autre objectif principal l'adaptation de son système antipollution aux nouvelles exigences en la matière. C'est ainsi qu'elle a dégagé une importante enveloppe sur fonds propres pour le remplacement des filtres actuels par des équipements plus performants que livrera une entreprise italienne spécialisée dans le domaine. Ces équipements, dont la livraison interviendra très prochainement, seront, nous dit-on, très vite installés dans le complexe du ciment d'Oued Sly. Cela permettra, indique-t-on, à l'entreprise d'être aux normes européennes en matière d'élimination de la poussière générée par les fours des deux chaînes de production. Le processus aboutira, comme le souhaitent les dirigeants de l'ECDE, à l'obtention de la certification ISO Qualité - Environnement 14001, que peu d'entreprises algériennes possèdent. De même, il lui ouvrira de nouvelles perspectives pour pouvoir, pourquoi pas, investir le marché étranger, ceci, d'autant qu'elle prévoit de doubler encore son volume de production dans un avenir proche. Toujours en matière préservation de l'environnement, le complexe du ciment s'est doté d'un certain nombre d'installations pour l'incinération et la récupération de certains produits conformément, indique-t-on, aux recommandations et textes réglementaires régissant ces activités. Pour ce qui est des eaux industrielles, on assure que celles-ci sont directement réutilisées dans le système de refroidissement des équipements de fabrication. « Il n'y a aucun rejet d'eaux usées dans l'oued Cheliff grâce au système mis en place à cet effet », est-il encore souligné. Les dirigeants de l'ECDE ont donc compris que, pour affronter la rude concurrence et se maintenir dans le paysage économique local et national, ils doivent s'inscrire dans le futur en privilégiant autant que possible les impératifs de production et d'environnement.