Le syndicat national des vétérinaires, fonctionnaires de l'administration publique, a décidé de changer de forme de protestation afin que le citoyen ne soit pas pris en otage le jour de l'Aïd. Après une réunion lundi dernier du conseil national consultatif du même syndicat, il a été décidé de surseoir à la grève durant et après l'Aïd, pour adopter une protestation devant se manifester par la rédaction et la distribution en premier lieu de tracts afin de faire connaître les différentes missions du vétérinaire. La protestation se déclinera aussi par le port de brassards et affichages portant la mention « Vétérinaires toujours en colère », sur les lieux de travail (abattoirs) et véhicules pour les brigades mobiles des vétérinaires durant l'accomplissement de leurs missions. « Après intervention de quelques sages représentants de wilayas, et en total respect de la conscience professionnelle et la noble mission médicale qu'exercent les vétérinaires, et afin de ne pas prendre le citoyen en otage car c'est ce dernier qui subit toujours les conséquences des différentes grèves dans différents secteurs, il a été décidé que la protestation se résumerait à cela », indique un communiqué du syndicat rendu public hier. Ce dernier précise en outre qu'en date du 24 novembre dernier, le ministre de l'Agriculture a reçu les membres du bureau national du syndicat en prenant l'engagement « de prendre en charge le dossier des médecins vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique et en faire une priorité, tout en leur rappelant que le reclassement des vétérinaires dans la grille des salaires nécessite une décision politique car il est impossible de transgresser le décret présidentiel comportant la nouvelle grille des salaires », note le communiqué, en soulignant que le ministre a promis de donner suite aux revendications salariales des vétérinaires lors des discussions du nouveau régime indemnitaire. Le conseil national consultatif dudit syndicat souligne par ailleurs que « les vétérinaires ont également reçu avec satisfaction la décision des autorités publiques d'instaurer des brigades des services de sécurité autour des abattoirs le jour de l'Aïd », ceci en souhaitant que cette mesure devienne permanente « vu l'éloignement des abattoirs des centres urbains et les difficultés quotidiennes que rencontrent les vétérinaires durant l'accomplissement de leurs missions dans ces lieux ».