Barbarie n Les éliminations systématiques de Palestiniens innocents qui pourraient être arrêtés au lieu d'être assassinés, ont été dénoncées par les associations de défense des droits de l'homme israéliennes. L'armée israélienne s'est livrée à des assassinats de Palestiniens en Cisjordanie, en violation des instructions données par la Cour suprême israélienne concernant ce genre d'opérations, a rapporté ce mercredi, le quotidien Haaretz. Selon le journal qui cite un document militaire à diffusion interne, l'armée a autorisé des assassinats même au cas où les Palestiniens visés pourraient être arrêtés vivants. Le quotidien ajoute que des officiers ont donné leur feu vert à l'avance et par écrit à ces assassinats, sans tenir compte du fait que des passants palestiniens pouvaient être blessés ou tués dans ces attaques. Le Haaretz donne l'exemple d'un Palestinien, Ziad Malayicha, tué le 20 juin 2007 à Kfar Dan, près de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie. Peu avant, le 28 mars 2007, une réunion avait été convoquée par le général Yaïr Naveh, commandant de la région militaire centre, qui comprend la Cisjordanie, afin de discuter de l'opération. «La mission a pour but de procéder à une arrestation, mais dans le cas où il y aurait une identification d'un des dirigeants suivants du Jihad islamique : Walid Obeidi, Ziad Malayisha et Adham Younis, l'unité est autorisée à les tuer», a ajouté le journal sur la base de documents qu'il s'est procurés. Ces pratiques violent les instructions données par la Cour suprême, la plus haute instance judiciaire israélienne. Dans un arrêt de décembre 2006, elle stipule que les assassinats ne peuvent avoir lieu si les personnes visées peuvent être arrêtées et si l'opération présente un risque pour des civils innocents. Le général Naveh, cité par le journal, a confirmé que, dans certains cas, aucun effort réel n'était fait pour procéder à une arrestation. «Si je sais que la personne est armée et qu'il s'agit d'une bombe vivante, alors il faut la viser sans discussion», a ajouté ce général. Un porte-parole de l'armée a, pour sa part, indiqué que Ziad Malayisha qui préparait des «attentats était une cible pour un assassinat. Mais durant les préparatifs de l'opération, tous les responsables ont décidé que s'il y avait une possibilité d'arrestation, cela valait mieux». Ces liquidations ont été dénoncées par la communauté internationale et en Israël même par l'ensemble des associations de défense des droits de l'homme.