Le ministre du Commerce a rappelé les accords de libre-échange contractés par l'Algérie. Le premier concerne l'adhésion de l'Algérie à la Zone arabe de libre-échange (ZALE), qui comporte 19 pays membres, excepté les îles Comores, Djibouti et la Somalie. « La ratification n'est pas suffisante, il reste le décret présidentiel. Cette zone ne vaut rien sans l'Algérie », a commenté le conférencier. Le second concerne la signature récemment à Tunis d'un accord préférentiel entre l'Algérie et la Tunisie, en vertu duquel 19 produits agricoles algériens et 25 produits agricoles tunisiens sont exempts de droits de douane. Sur un autre volet, l'orateur a souligné que le processus de conclusion d'un accord économique de libre-échange avec l'Association européenne pour le libre-échange (AELE), notamment avec la Suisse, la Norvège, le Luxembourg et le Liechtenstein, est à son dernier stade de conception. En vertu de cet accord, ces pays européens bénéficieront, selon le ministre, d'exemptions douanières contre leurs soutiens logistiques dans la formation des cadres du ministère du Commerce. Outre les négociations en cours pour la conclusion d'un accord économique avec l'Union économique des pays de l'ouest de l'Afrique (UEMOA), M. Djaâboub a évoqué l'éventualité de créer une zone de libre-échange avec la Turquie. « La Turquie insiste d'une manière permanente sur ce point », dira-t-il. Sans plus de détail. Interrogé sur l'utilité de la multiplication de ces accords, M. Djaâboub a insisté sur le fait de « diversifier les fournisseurs et les partenaires de l'Algérie ». « On ne va pas réserver notre marché à l'UE seulement », a-t-il fait savoir. Sur la question de l'augmentation de la facture alimentaire de l'ordre de 7 milliards de dollars en 2008, le ministre a invoqué une hausse des prix des produits importés sur les marchés boursiers.