D'où, cette année, une marge de manœuvre supplémentaire dans la mise en œuvre des différents chantiers en projet. Une reprise dans les divers secteurs d'intervention est attendue d'autant plus que la cagnotte passe de 640 millions de dinars en 2004 à 1,130 milliard de dinars pour 2005. Des élus municipaux affichent leurs ambitions en forçant sur le chapitre de l'équipement qui, du minimum de 10% requis par la réglementation, est carrément passé à 32% cette année. Le désenclavement de l'arrière-pays béjaoui se taille la part du lion dans les répartitions prévisionnelles dont le gros va à l'ouverture et au bitumage des pistes vers les villages, l'AEP, l'urbanisme rural et l'électrification. Dans le périmètre urbain, en plus de l'aménagement des sites, des confortements, de la réalisation de nouvelles classes scolaires, sont prévus l'acquisition d'équipements sanitaires et des postes de transformation qui devraient pallier le déficit en éclairage public. La nouveauté est illustrée par un concours d'idées qui sera lancé pour le réaménagement et l'élargissement éventuel à d'autres activités de l'actuel marché Cofel, du cinéma le Peuple - bâtisse à surélever - et de la parcelle de terrain assiette de l'ex-hôtel Majestic. Un principe de partenariat est retenu pour l'exécution des projets sélectionnés. Au chapitre logement, la formule logement social participatif (LSP) est celle qui a le plus recueilli l'adhésion avec le lancement de deux programmes, l'un sur le site de l'Edied, bande longeant le marché hebdomadaire du bd Krim Belkacem et l'autre au niveau de la jonction des cités Soumari et Eucalyptus. Enfin l'embellissement de la ville se verra affecter la somme rondelette de 10 millions de dinars. Dans le chapitre réservé au fonctionnement, les fonds subventionnels destinés aux associations à caractère sportif, culturel et social sont pourvus de 41 millions de dinars. 10 millions de dinars sont, par ailleurs, alloués à l'aide à l'autoconstruction en milieu rural, ce qui reste encore maigre pour freiner l'exode ou inciter au retour à la terre. Par contre, estime M. H. Achour, vice-président de l'APC, « l'enveloppe allouée au Comité des fêtes de la ville de Béjaïa (CFVB) est assez conséquente », avec ses 4 millions de dinars. Ce qui, logiquement, devrait susciter un programme d'animation moins morose que celui de l'année écoulée. La ville se relooke L'APC de Béjaïa compte davantage embellir la rue de la Liberté pour en faire une promenade digne des avenues des grandes villes du pays. Ainsi, après le réaménagement des trottoirs, des ronds-points des cités CNS et Aâmriw par la mise en place de jets d'eau et la plantation de poteaux standing, c'est au tour du square Pasteur de faire l'objet d'un « toilettage ». Le seul hic c'est que ce parc, presque deux fois centenaire, verra sa clôture nord décalée vers l'intérieur de quelques pas, pour l'élargissement du trottoir attenant sans toutefois que les arbres soient touchés. Mais le clou de l'embellissement projeté, c'est une belle fresque que la municipalité compte réaliser. Le mur présentement hideux confortant le terre-plein de la cité Rabia recevra un habillage artistique : une suite de sculptures en relief retraçant les différentes étapes historiques de la capitale des Hammadites et représentant les multiples portes antiques de Béjaïa.