Batna, ville propre» est un slogan qui tarde à se concrétiser dans ce qui est pompeusement appelé «la capitale des Aurès». Les rues contiguës aux artères principales étaient, mercredi, parsemées de bouteilles et autres sachets, alors qu'une sortie du wali sur les places publiques, annulée à la dernière minute, était prévue. S'agissant des places publiques, elles ne semblent pour le moment n'en porter que le nom ! En effet, bien que dotées d'un matériel coûteux (toboggans, balançoires et autres bancs publics), elles sont dans un état déplorable. Les espaces aménagés pour le gazon sont pratiquement nus et génèrent de la poussière nuisible au bien-être général. Par ailleurs, les bacs à ordures étaient pleins durant la mi-journée, alors que les habitants et les commerçants sont instruits de sortir leurs poubelles la nuit ! Le responsable du secteur auprès de l'APC, M. Lhani, renvoie la balle aux habitants concernant les horaires de la collecte d'ordures. «Le programme du mois de Ramadhan est toujours de mise, mais à partir d'aujourd'hui nous entamons un nouveau programme», a-t-il justifié. La levée se fera à 3 h et les habitants sont sommés de ne sortir leurs ordures que la nuit ! Seulement, nous a-t-il précisé, personne ne respecte ces instructions. Quant aux moyens de dissuasion, ils sont inexistants pour le moment. «Pour le moment, nous essayons juste de les sensibiliser», nous a-t-il précisé. Quant à savoir si Batna pourrait être une ville propre, il s'agit de revenir aux mois d'avril et mai derniers, où des efforts ont été déployés en perspective de la visite du ministre de l'Intérieur, lesquels efforts ont démontré qu'il est possible d'avoir une ville propre, en tenant compte du fait que la propreté ne doit pas être occasionnelle, mais une véritable culture.