En employant les bombes au phosphore, les bombes à fragmentation et les projectiles DIME (Dense Inert Metal Explosive), Israël viole délibérément les lois internationales. La Convention sur certaines armes classiques (CCAC), signée en 1980 et entrée en vigueur trois ans plus tard, délimite clairement dans ses cinq protocoles les interdictions d'utiliser certaines armes. Ainsi, le Protocole III sur la prohibition ou la limitation de l'emploi des armes incendiaires (comme les bombes au phosphore ou au napalm) interdit leur utilisation contre des civils ou contre des cibles militaires situées à l'intérieur de concentrations civiles. Les Etats-Unis, signataires de la Convention, n'ont ni signé ni ratifié ce troisième protocole et ont utilisé les bombes au phosphore blanc en novembre 2004 lors de l'attaque de la ville irakienne de Falloujah. Concernant les projectiles de sous-munitions, leur interdiction est clairement stipulée par le Protocole V du CCAC, appuyé par la Convention sur les armes à sous-munitions adoptée par 107 Etats le 30 mai 2008 à Dublin. GLOSSAIR En dime : Les bombes DIME combinent un explosif, des particules de carbone et une poudre composée d'un alliage de tungstène et de métaux lourds (cobalt, nickel, fer). Inventée au début de la décennie, cette bombe déclenche une explosion aussi intense que concentrée. Son effet est nul au-delà d'une dizaine de mètres : le tungstène (le filament de nos ampoules électriques) retient le souffle dans un rayon bien limité. L'emploi de cette arme en milieu urbain a pour objet de vitrifier une position ennemie. la bombe à sous-munitions : La « cluster bomb » est un conteneur (bombe, obus, missile) qui – largué par un avion ou tiré par un canon, un lance-roquettes ou des véhicules de combat – s'ouvre et disperse des sous-munitions (petites bombes, bomblets) qu'il contient et qui explosent au moment où elles touchent le sol ou l'objectif visé. A l'inverse des mines antipersonnel qui sont des armes « d'attente », les bombes à sous-munitions sont des armes « d'attaque » conçues pour saturer ou interdire une zone. 5 à 30% d'entre elles n'explosent pas au premier impact, se transformant de fait en véritables mines antipersonnel. Au moindre contact, elles mutilent, brûlent grièvement ou tuent. Le phosphore blanc : Cette arme a déjà été utilisée comme arme incendiaire par l'armée israélienne lors du siège de Beyrouth en 1982 et aussi pendant l'offensive menée contre le Liban en 2006. Couramment utilisé en tant que fumigène, le phosphore devient une arme chimique lorsqu'il est utilisé directement pour ses capacités offensives. Le Protocole III additionnel à la Convention sur certaines armes classiques de l'ONU, signé en 1983, interdit son utilisation offensive, qui est considérée comme un crime de guerre.