Afin de contrer les effets de la fièvre aphteuse, maladie virale et contagieuse du bétail touchant les bovins, les ovins, les caprins, les camelins et d'autres artiodactyles, ainsi que les cervidés et les antilopes, dont pâtissent certaines wilayas du nord du pays, la direction des services agricoles de Biskra (DSA) rappelle par l'entremise de son bureau de l'Inspection vétérinaire que les mesures de prévention sanitaire consistant à vacciner tout le cheptel sont encore de mise. Elle exhorte tous les éleveurs à se rapprocher de ses services en cas de détection de bête malade présentant des signes d'hyperthermie, de faiblesse, de débilité, de lésions nasales, buccales, podales et mammaires. «Avant l'arrivée des grandes chaleurs estivales, nous avons effectué une campagne saisonnière de vaccination du cheptel ovin et bovin présent à Biskra. Aucun cas suspect n'a pour le moment été signalé et la propagation du microorganisme responsable de la fièvre aphteuse, qui est un aphtovirus de la famille des Picornaviridés, dont il existe sept souches requérant chacune une souche vaccinale spécifique pour assurer l'immunité d'un animal, semble tout à fait maîtrisée. Cependant la prudence et la vigilance sont de mise», a souligné Lamia Benboudriou, responsable de l'Inspection vétérinaire à la DSA. Pour rappel, les campagnes de vaccination, auxquelles participent aussi des opérateurs privés, sont accompagnées d'autres mesures et directives visant à circonscrire et à éradiquer la fièvre aphteuse atteignant les bovins dans la wilaya de Biskra. Ainsi, il est interdit d'emmener les vaches et les taureaux vers les marchés et d'en ramener des autres wilayas jusqu'à la levée de l'alerte. En cas d'achat d'un nouvel animal chez un éleveur local, il est prescrit de le placer en quarantaine au moins pendant un mois et de recourir aux services d'un vétérinaire, afin de s'assurer de sa bonne santé. Les éleveurs de bovins de la wilaya de Biskra, où l'on comptabilise 5 000 têtes, dont seulement 2 400 vaches laitières, très sensibles à cette zoonose, pratiquent cette activité de manière traditionnelle. Ce qui est un point positif, sachant que ce sont les élevages intensifs qui sont décimés par cette maladie répertoriée dans la liste des maladies du Code sanitaire pour les animaux terrestres, publié par l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE).