Une réunion conjointe des pays OPEP et non OPEP se tiendra en Algérie, les 22 et 23 septembre prochain, afin d'examiner les niveaux d'approvisionnement du marché, suite à la décision prise en juin 2018 de revoir les quotas des producteurs à la hausse, pour stabiliser les prix. Il s'agit de la 10e réunion du Comité ministériel conjoint de suivi de l'accord de réduction de la production pétrolière des pays de l'OPEP et non OPEP (JMMC). La rencontre coïncidera avec le second anniversaire de «l'accord historique d'Alger», conclu en 2016 et ayant permis de jeter les bases d'une nouvelle cohésion au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de relancer les prix du pétrole. La réunion tenue le 28 septembre 2016 a permis, en effet, de rapprocher les points de vue des producteurs, notamment saoudiens et iraniens, et d'enclencher l'accord de réduction de la production, signé à Vienne en novembre 2017. Selon le ministre de l'Energie qui s'exprimait récemment lors d'un point de presse à Alger, la réunion du comité de suivi prévue prochainement en Algérie «permettra aux pays de l'OPEP de se concerter pour maintenir la stabilité du marché pétrolier». L'OPEP et les pays non membres de l'OPEP auront à discuter à Alger de la situation du marché, après la décision prise en faveur d'une réduction de l'offre en revenant à 100% de conformité et donc au niveau des contractions de production convenues précédemment, après des mois de sous-production. Cela signifierait une augmentation d'environ 1 million de barils par jour (bpj) de la production. Mustapha Guitouni avait souligné que l'accord de réduction conclu le 23 juin 2018 par l'OPEP – et soutenu par les pays non OPEP – permet de soustraire 1,8 million de barils/jour, dont 600 000 barils/j pour les non-OPEP. L'Algérie augmentera, pour sa part, sa production de 26 000 barils/j dans le cadre de l'application de l'accord, ce qui va ramener sa production totale à 1 106 000 barils/jour. Dans ce contexte, les prix du brent ont baissé de plus de 6% en juillet, alors que le brut américain a chuté d'environ 7%, soit les plus fortes baisses mensuelles des deux indices de référence depuis juillet 2016, selon les estimations de l'agence Reuters. Hier, les cours du pétrole cédaient du terrain en cours d'échanges européens dans l'attente des données officielles sur l'évolution hebdomadaire des stocks américains. Les chiffres d'une fédération professionnelle faisaient état d'une hausse inattendue des réserves de brut. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c'était le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, se négociait sous les 73 dollars sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en nette baisse par rapport aux précédents jours de cotation. Le marché reste par ailleurs attentif aux sorties du président américain, Donald Trump, qui a de nouveau évoqué, mardi, des discussions avec l'Iran. La perspective d'un rapprochement de Washington et de Téhéran a laissé certains acteurs du marché penser que les sanctions américaines pourraient être assouplies, et donc qu'au moins une partie du pétrole iranien pourrait rejoindre le marché mondial, ce qui influera sur les prix.