Doté d'un budget initial de 70 millions de dinars et ayant bénéficié de matériels et de moyens de l'APC après l'externalisation de l'activité, l'EPIC Nadhafa tourne avec un effectif de 214 personnes, dont 40 chauffeurs, 90 éboueurs et 78 balayeurs, à raison de 7j/7 et H/24. Créé le 26 mars 2018 par arrêté interministériel, l'EPIC «Tiaret-Nadhafa» a, trois mois après sa mise en fonction (le 6 mai 2018), introduit une autre approche dans l'enlèvement des déchets ménagers dans la ville. «Tout le monde ne s'inscrit pas dans notre démarche mais, de jour en jour, nous continuons de gagner la confiance de nos concitoyens», assène son responsable, Ahmed Hamzaoui, un ancien cadre forestier, ex-vice-président de l'ex-mandature, qui a été choisi par le chef de l'exécutif dans cette quête de valoir un cadre de vie autrement meilleur à Tiaret. Hier, nous avons longuement discuté avec ce responsable au sortir d'une réunion avec son personnel, au siège situé à Karman, souriant et toujours prêt «à relever le défi». Un défi qui consiste à infléchir ces images hideuses qui défigurent le paysage et une cité où, jadis, il faisait bon vivre. Doté d'un budget initial de 70 millions de dinars et ayant bénéficié de matériels et de moyens de l'APC après l'externalisation de l'activité, l'EPIC tourne avec un effectif de seulement 214 personnes dont 40 chauffeurs, 90 éboueurs et 78 balayeurs à raison de 7j/7 et H/24. Les différentes équipes soutenues par une dizaine d'entreprises créées dans le cadre de l'Ansej ramassent jusqu'à 320 tonnes de déchets/jour, parcourent jusqu'à 200 km et «ratissent» quelque chose comme 34 hectares. «Ce n'est pas facile d'introduire cette culture de dépôt des ordures ménagères à des heures fixes, mais notre souci reste de soustraire le maximum». C'est déjà palpable pour ceux et celles reconnaissant après avoir constaté «une nette amélioration». La ville, divisée en 25 secteurs comme l'a préconisé une étude de l'Agence nationale des déchets relevant du ministère de l'Environnement, a été suffisamment dotée en bacs. «Près d'un millier aux couleurs vives ont fleuri le paysage, mais certains inciviques continuent de saper le moral en y jetant, dedans, n'importe quoi, s'ils ne les brûlent pas carrément», se lamente Ahmed Hamzaoui. Notre interlocuteur sait que son entité est chargée, en plus des enlèvements des déchets, de l'éclairage public, pour lequel il sera procédé incessamment à une opération de pose de lampes «LED» pour donner aux 42 000 points lumineux de la ville plus d'éclat. S'agissant des espaces verts, le gérant de l'EPIC dit «vouloir entreprendre, dès l'automne, une grande opération de plantation d'arbres appropriés, sans oublier l'entretien des espaces». Un défi réalisable si nos concitoyens concèdent plus de civisme et ne cèdent pas à ce fatalisme ambiant.