La Commission nationale des travailleurs des services économiques relavant de l'Unpef a émis, à la fin de l'année dernière, une menace de grève, dès la rentrée, pour revendiquer une nouvelle classification. Pour ce syndicat, la grille des grades et de classification actualisée en avril dernier constitue «une aberration» pour les services économiques du secteur de l'éducation dont le parcours professionnel est ainsi bloqué. Chargés de la gestion de la prime de solidarité de 3000 DA et de la distribution gratuite des livres pour 4 millions d'élèves ainsi que de l'opération de vente des livres au niveau des établissements, les fonctionnaires des services économiques ne touchent aucune indemnité. Mustapha Nouaouria, président de la commission des services économiques, souligne dans une déclaration faite hier à El Watan que «la balle est dans le camps du ministère. Nous avons exprimé notre mécontentement quant aux modalités de promotion des fonctionnaires des services économiques, nous avons proposé des solutions et nous avons également exprimé notre refus de nous taire». Si aucun appel à la grève n'est encore émis par ce syndicat, les choses ne sont pas pour autant «normalisées», ajoute notre interlocuteur. «Nous attendons la réponse du ministère à nos doléances avant d'agir.» La stabilité dans les services économiques constitue un gage de réussite de l'opération de vente ou de distribution des livres, ajoute M. Nouaouria.