Le collectif des familles des victimes des disparitions forcées en Algérie a organisé, jeudi dernier, un rassemblement pour commémorer la Journée internationale des disparus coïncidant avec le 30 août. Une vingtaine de mères et de parents de disparus durant la décennie noire, soutenus par des militants des partis politiques, dont le FFS et Jil Jadid, se sont rassemblés sur la place du 1er Mai, à Alger, pour réclamer la vérité. Sous le slogan «Où est mon fils ?», les manifestants ont réussi à tenir leur rassemblement en dépit d'une présence importante d'éléments de la police. «Le rassemblement s'est bien déroulé. Nous avons organisé cette action pour célébrer les 20 ans de lutte des familles des disparus qui ne demandent que la vérité sur le sort réservé à leurs enfants et proches», souligne Hacen Ferhati, membre de SOS Disparus. Le rassemblement, ajoute-t-il, a duré près d'une heure durant laquelle les participants ont réaffirmé les exigences des familles concernant notamment «la vérité, la mise en place d'une commission d'enquête indépendante, l'ouverture des charniers et des tombes sous X ainsi que l'ouverture d'un dialogue». «Cela fait 20 ans qu'on se rassemble pour demander la vérité sur sort de nos enfants, notre premier rassemblement remonte au mois d'août 1998», rappelle-t-il. Selon Hacen Ferhati, le rassemblement de jeudi dernier est «une nouvelle occasion pour rappeler au pouvoir que les familles sont toujours présentes et existent et qu'elles continueront le combat pour la vérité». Hacen Ferhati dénonce, toutefois, la répression des membres des familles de disparus qui ont tenté d'organiser une action similaire à Constantine, où «les manifestants ont été malmenés et embarqués par la police».