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« Cette guerre était celle des Frères musulmans, pas celle du Hamas »
Ahmad Farès M. Odeh. Conseiller auprès du Premier ministre de l'Autorité palestinienne
Publié dans El Watan le 24 - 01 - 2009

Propos recueillis par notre envoyé spéciale à Ramallah
Mahmoud Abbas a appelé à un gouvernement d'union nationale avec le Hamas. Mais pourquoi le mouvement islamiste – qui vient de proclamer sa victoire à Ghaza et qui ne reconnaît plus l'autorité de Abbas depuis le 9 janvier – accepterait-il ?
Le Hamas se dit victorieux. Mais comment mesure-t-on une victoire ? Par les résultats, le nombre de personnes tuées. Plus de 1300 Palestiniens contre une dizaine d'Israéliens. C'est une victoire, ça ? Pourquoi quand, le 19 décembre, Israël a demandé aux membres du Hamas qu'ils respectent le cessez-le-feu, ont-ils refusé ? Pour l'accepter aujourd'hui ? Ils veulent un Etat islamiste, non pas pour les Palestiniens, mais pour toute la région et tout le monde arabe. Cette guerre n'était pas la leur mais celle des Frères musulmans. Pour eux, la négociation ne signifie rien. Pour nous, s'asseoir autour d'une table et discuter d'une solution de paix est la seule alternative. Et je crois que ce projet est soutenu par plus de la moitié des Palestiniens. Maintenant, nous voulons former un gouvernement avec le Hamas et des modérés, pour qu'il soit accepté par la communauté internationale.
Après la formation de ce gouvernement, des élections seront organisées. Et si les islamistes, dont la popularité a grandi avec cette guerre, les remportent, que ferez-vous ?
Ils sont peut-être devenus plus populaires dans le reste du monde arabe, auprès des musulmans du monde entier, mais pas auprès des Palestiniens. Mahmoud Abbas se représentera et je suis convaincu que nous allons gagner ces élections. Si le Hamas les remporte, nous accepterons cette décision. Mais attention, ils seront responsables de ce qui arrivera aux Palestiniens.
Vous entendez tout de même les reproches des Palestiniens qui se demandent pourquoi vous n'avez pas fait avancer le processus de paix ?
Mais qui a donné une chance à ce processus de paix ? Après Oslo, quand les islamistes ont vu les négociations avancer, ils ont commencé à envoyer des kamikazes en Israël ! Ce ne sont pas nos méthodes.
Les Egyptiens et les Etats-Unis sont en train de négocier avec l'Autorité palestinienne pour qu'elle gère les fonds étrangers attribués à la reconstruction de la bande de Ghaza et contrôler les frontières. Honnêtement, il est peu probable que le Hamas la laisse faire…
Le Hamas n'a pas de contrôle sur l'argent : celui qui vient des Etats-Unis ou de l'Europe est géré par différentes banques à Ghaza dont aucune ne peut fonctionner sans l'autorisation de l'Autorité palestinienne et des Israéliens. L'argent des pays arabes passera bientôt par un comité arabe situé au Caire. Par ailleurs, tous les mois, 57% du budget de l'Autorité palestinienne part dans la bande de Ghaza, c'est elle qui paie les salaires, les notes d'électricité, d'eau, de gaz... Les 70 millions de shekels (1,4 milliards de dinars) que le Hamas récolte, grâce aux taxes, sont redistribués directement à ses membres. Je ne pense donc pas qu'il dise quoi que ce soit. En revanche, le contrôle de Rafah reste un problème. Nous refusons de partager le contrôle avec le Hamas, car ce n'est pas légal.
Il apparaît de plus en plus clair qu'Israël cherche à donner la bande de Ghaza à l'Egypte et la Cisjordanie à la Jordanie. Comment allez-vous réussir à créer un Etat palestinien qui se trouve de plus en plus morcelé par les colonies et le mur ?
L'Egypte est raisonnable. Elle sait qu'elle n'a aucun intérêt à récupérer la bande de Ghaza, ce qui supposerait ouvrir Rafah et exposer le régime aux islamistes. Je crois donc que Rafah restera aux mains des Israéliens. En ce qui concerne la Cisjordanie, ce rattachement est une vieille idée qui ne sera acceptée ni par la Jordanie, ni par l'Egypte, ni par les Palestiniens. Si les Israéliens ne veulent pas entendre parler de deux Etats, nous pouvons toujours envisager un Etat avec deux nationalités. Cette proposition avait déjà été faite en 1994. A l'époque, les Israéliens s'étaient mis en colère. Ils veulent un Etat purement juif. C'est là le problème. Comment allez-vous faire pour négocier avec un partenaire israélien qui ne veut visiblement pas d'Etat palestinien ? Il faut voir. Le processus de paix a été gelé. Le roi Abdallah d'Arabie Saoudite a prévenu que le plan de paix (qui propose à Israël d'obtenir la reconnaissance du monde arabe, en échange du retrait des territoires) ne resterait pas sur la table éternellement. Il est hors de question pour le moment de s'asseoir autour d'une table avec Tzipi Livni ou Ehud Olmert. Nous attendons le résultat des élections législatives israéliennes. Si Kadima ou le Parti travailliste l'emporte, nous verrons. Si Benyamin Netanyahu gagne, pourquoi ne pas discuter avec lui ?
Mais Israël veut-il vraiment la paix ?
Il veut sa propre paix. Ce qui signifie : laisser l'autonomie palestinienne comme elle est aujourd'hui et garder et les frontières et tout ce qui a trait à la sécurité. Parce qu'ils ont peur du futur. Ce n'est, bien sûr, pas la paix dont nous parlons. Nous sommes prêts à concéder beaucoup de choses pour restaurer la confiance entre nous mais jusqu'à maintenant, cela n'a jamais suffi.
Que pensez-vous de la nomination par Barack Obama de George Mitchell comme envoyé spécial pour le Moyen-Orient ?
C'est une bonne nouvelle. De tous ceux qui ont été chargés de réaliser des rapports sur la situation, il a été le plus modéré. Il a vu la confiscation des terres, les check points, les colonies et a aussi émis des recommandations pour les Palestiniens. Je pense de manière générale qu'avec Barack Obama, les choses seront différentes : il préférera utiliser la voie diplomatique plutôt que les armes.


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