J ‘ai décidé de prolonger pour une année encore le mandat de l'actuelle commission nationale de gestion des œuvres sociales. Les réélections ne se feront pas tant que les syndicats ne se seront pas encore entendus sur la révision de l'arrêté régissant ce dossier.» C'est la décision prise et annoncée par la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, invitée, hier, au forum du quotidien El Moudjahid. Qualifiant les œuvres sociales de dossier par excellence des syndicats, elle affirme que sa décision est irréversible. «Le 7 septembre devait être la date des réélections de la nouvelle commission nationale de gestion des œuvres sociales. Cela n'a pas été possible, vu que depuis plus d'une année, une commission mixte travaille avec le ministère de l'Education nationale et les partenaires sociaux afin de réviser l'arrêté régissant les œuvres sociales. En tant qu'administration, nous avons affiché notre disposition d'exécuter toutes les volontés de ces partenaires dans ce volet. Aujourd'hui, la balle est leur camp, mais ils n'arrivent toujours pas à trouver un terrain d'entente sur 3 articles, dont le plus important est celui relatif aux modalités des élections. Centralisées ou décentralisées, est le point du conflit. Chaque syndicat a son point de vue, mais avec 10 syndicats, il faut absolument qu'il y ait un consensus pour pouvoir entamer l'étape des élections. En attendant la fin des travaux du comité, la disposition administrative que j'ai adoptée est la prolongation du mandat de l'actuelle commission nationale de gestion des œuvres sociales», ajoute-t-elle. Et d'appeler les différents partenaires sociaux à plus de sagesse dans la gestion de ce dossier. Parce que les œuvres sociales doivent profiter à tous les travailleurs et non pas aux syndicats. La ministre a également annoncé l'organisation d'un référendum où tous les employés du secteur seront appelés à choisir les méthodologies d'élection de leurs représentants à la commission nationale des œuvres sociales. Aucune date n'est encore prévue, mais il sera organisé au plus tard au mois de juillet prochain. Contredisant les déclarations des syndicats, elle a nié tout refus de cette décision de prolongation. «Les principaux acteurs membres de cette commission nationale sont d'accord sur cette prolongation. Reste les autres, qui ne sont pas membre et qui n'ont pas le même poids dans le secteur, qui ont refusé et auxquels nous ouvrons toutes les portes du dialogue. Cette décision est définitive et libre à eux d'utiliser tous les moyens de recours qui leur semblent pertinents», répond-elle aux menaces lancées par certains syndicats de recourir à la justice en cas de maintien de cette décision. Pour la première responsable du secteur, la compétition des syndicats pour la gestion des œuvres sociales est rendue visible avec l'approche des réélections, avant de rappeler que l'Etat contribue à hauteur de 3% sur la masse salariale dans le budget de fonctionnement des œuvres sociales. Concernant les commissions d'enquête de l'IGF dans 20 wilayas, elle explique qu'en l'absence de résultats de ces enquêtes, la présomption d'innocence est de mise et il est impossible de se prononcer sur la gestion de cette commission nationale. Lors de cette conférence, la ministre de l'Education a également évoqué les différents problèmes qui ont affecté cette rentrée, notamment la surcharge, les retards de réception de certains projets, le manque d'encadrement, la déperdition scolaire et les manuels. Dans ce dernier volet, elle a annoncé l'introduction, dès l'année prochaine, de nouveaux livres dans le primaire.