Il a fallu sept mois à la centrale syndicale issue du congrès de juin 2008 pour prendre une décision au sujet de la situation organique du syndicat à Constantine ; situation devenue intenable aussi bien pour la base que pour les cadres qui ne cessent de se plaindre. Samedi dernier, le secrétaire national chargé de l'organique a en effet adressé une décision de suspension des activités de l'union locale centre objet, depuis le début, de tous les maux qui déstabilisent les structures locales. La structure en question, la plus importante au niveau de Constantine, est considérée comme illégitime par la centrale de par l'illégalité de la procédure de son installation, lit-on dans un document dont nous détenons une copie. La décision, signée Hocine Maïza, s'adresse au secrétariat de wilaya en impliquant implicitement une non-reconnaissance envers le secrétaire de wilaya Boudjemaâ Rahma, vu que son installation n'a pas été faite dans le respect des procédures réglementaires et statutaires de l'UGTA. La même décision autorise la structure et les membres du secrétariat de l'union issue du congrès local et remplacée par une structure « fantoche » par l'actuel responsable de wilaya, de reprendre ses activités tout en enjoignant aux membres de l'union de wilaya de se conformer à la décision et de veiller à son application. La nouvelle donne, qui sonne comme un désaveu à Rahma (ex-membre du bureau national) et donne raison à ses détracteurs pourrait cependant conduire à une crise ouverte de l'UGTA, au moment où Constantine, orpheline de Abdelhak Benhamouda, s'apprête à célébrer le douzième anniversaire de sa disparition.