Le 24 février 2009, profitant de la célébration du 53ème anniversaire de la naissance de l'UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures, Mohamed Abdelhadi a « fait le serment de tout mettre en œuvre pour assurer l'unification des rangs ». Le secrétaire général de l'Union de wilaya UGTA, 48 ans, membre de la CEN, vient d'être réélu, disons plébiscité, au terme d'un congrès qui s'est déroulé, une fois n'est pas coutume, sous une bonne ambiance. Jeudi, en présence des autorités et de trois responsables de la centrale syndicale (Guettiche, Messous et Djebbar), au niveau du complexe BTK-SNVI, il a fallu dix heures de travaux pour que ce congrès tant attendu s'achève. Brièvement, il nous parle dans cet entretien de l'état des lieux, des enjeux et des perspectives qui s'annoncent bonnes, selon notre interlocuteur. Vous venez d'être réélu, quel commentaire faites-vous sur ce congrès ? Après deux années d'activité et, malgré les embûches somme toutes banales dans un syndicat comme le nôtre, il est venu le temps de redorer le blason terni de l'UGTA à Tiaret. Mon vœu, à moyen terme, c'est de concrétiser, une fois que la commission exécutive de wilaya aura achevé son programme de travail, l'unité des rangs, démocratiser la pratique syndicale en procédant à un renouvellement des sections syndicales dans les entités qui n'en disposent pas. On table de rassembler au moins 25 000 adhérents, penser à la formation, s'écouter et participer au développement dans le cadre du programme que le président Bouteflika a mis en œuvre. Pourquoi un congrès en plein mois d'août ? C'est la centrale syndicale qui a décidé de la date programmée depuis quelque temps déjà. Il n'y a pas eu de dissensions, encore moins de voix discordantes, comme le sous-entendent certains. Un congrès ficelé, comme on dit. Tout s'est déroulé dans la transparence après que les congressistes ont été élus par leur base. Lors du déroulement du congrès, aucune réserve n'a été émise. D'ailleurs, tous les secteurs étaient représentés mis à part quelques absences (15) et quelques cas de personnes officiellement suspendues par la commission de discipline de la centrale. Vous voulez parler de l'Union locale de Tiaret ? Certains des membres de cette structure ont été présents. Le nouveau secrétaire du syndicat d'entreprise de l'éducation est devenu secrétaire. Il n'y a donc plus de place aux racontars. Un bureau exécutif à 5 membres au lieu de 7 précédemment, ça ne pose pas problème ? Ce sont les textes et le règlement intérieur qui ont dicté ce choix douloureux, d'où cette réduction mais la situation n'influe en rien sur la cohésion du groupe et des cadres syndicaux représentés dans la CEW composée de 47 membres. Un dernier mot ? Je réitère ma demande de voir les autorités nous aider dans notre mission et remercie le wali et le P/APW pour l'aide morale qu'ils nous ont apportée. Ce congrès vient, contrairement à ce que l'on pense, à un moment opportun puisqu'il intervient à la veille de la rentrée sociale. En tant que partenaire social incontournable, nous allons peser de tout notre poids pour contribuer à atténuer les tensions et résoudre les problèmes de nos concitoyens.