Le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Saïd Bouhedja, accuse directement le premier ministre et secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, d'être à l'origine de la situation qui prévaut actuellement à l'Assemblée. « Mon affaire n'est pas avec les députés qui m'ont soutenu et ont voté pour moi. L'affaire est entre moi et Ahmed Ouyahia », nous déclare Saïd Bouhedja qui impute aussi la responsabilité de la situation actuelle aux chefs des partis de la majorité, dont le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbas. « Ahmed Ouyahia a donné instruction aux députés de son parti pour appuyer cette fronde. Cette dernière est venue de l'extérieur. Ces sont les chefs des partis qui sont derrière pour attaquer l'institution et provoquer une vacance politique et constitutionnelle. Ils veulent ainsi réaliser ce qu'a déclaré récemment l'ancien ambassadeur de France à Alger, Bernard Bajolet », accuse-t-il. Toute en réitérant son refus de se soumettre « à ces injonctions malsaines », Saïd Bouhadja estime que « l'arrière-pensée de ceux qui ont lancé cette campagne est sournoise ». « Ahmed Ouyahia et les autres auraient pu m'appeler. Je suis ouvert au dialogue. Mais avec ce procédé, ils ne m'auront pas », lance-t-il, en réitérant son soutien au président Bouteflika. Lors d'une conférence de presse animée, aujourd'hui, le premier ministre et patron du RND, rappelons-le, avait affirmé « que le blocage de l'APN est dû à un différend entre le président de l'institution et les députés ». Il invite ainsi, implicitement, Saïd Bouhadja à démissionner.