Sur 9 ha devant abriter 53 lots destinés aux secteurs commercial et touristique, seules 10 activités ont vu leurs actes de propriété publiés. La situation qui prévaut dans les zones d'activités commerciales (ZAC) et celles d'expansion touristique (ZET), à travers les 10 daïras de la wilaya de Guelma, ne laisse présager aucun regain d'activité. Un héritage, d'une trentaine d'années, lourd de tares directement liées aux règlements du foncier et à la mauvaise fois de certains acquéreurs-spéculateurs. « C'est un dossier épineux que nous traitons aujourd'hui », dira Belgacem Oummedour, président de l'assemblée populaire de wilaya, après lecture dudit rapport lors de la 4e session de l'APW de Guelma, qui s'est déroulée les 27 et 28 janvier. Et d'ajouter : « Nous sommes acculés par des investisseurs et commerçants pour que leur zone d'activités commerciales soit enfin viabilisée ». Un point de situation qui a mis en exergue l'état des quelque 8 zones d'activités commerciales de la wilaya, situées dans les communes de Nechmaya, Guelaâ Bou Sbaâ, El Fedjoudj, Bendjerrah, Tamlouka, Aïn Ben Beïda, en plus de 2 autres à Oued Zenati et celle de l'unique zone d'expansion touristique (ZET) de Hammam Debagh (ex-Hammam Meskhoutine). En effet, les voiries et réseaux divers (VRD) : assainissement, réseaux d'adduction en eau et électricité, revêtements bitumeux et équipements pour voirie, sont, selon le directeur de l'agence foncière de Guelma, à sa charge, conformément au cahier des charges signé avec les acquéreurs. En contrepartie, les acheteurs doivent s'acquitter de leurs factures. Cependant, des problèmes latents rendent l'émergence de ces zones impossible car, nous dit-on, certains acquéreurs, minoritaires sur site, n'ont honoré qu'une infime partie du payement de leurs assiettes foncières. Du coup, ils pénalisent le reste des investisseurs. D'autres personnes ayant effectuée cette transaction pour une bouchée de pain ou services rendus, du temps où les ZAC étaient sous la tutelle des mairies, feraient également défaut. Mais encore, il existe des investisseurs qui se sont acquittés de leurs créances. Cependant, ils butent sur la délivrance de leurs actes de propriété. Pour ce qui est de la ZET de Hammam Debagh, la situation est encore plus grave puisque, selon le wali de Guelma, la vente de la ZET en question à l'agence foncière est purement et simplement illégale. Une zone, nous fait-on savoir, créée par décision ministérielle en 1975 pour être confiée à cette même agence en 1999. Pour ce qui est du plan d'occupation du sol (POS), sur les quelque 9 ha qui devraient abriter 53 lots destinés à des activités commerciales et touristiques, seules 10 activités ont vu leurs actes de propriété publiés. Nous noterons, enfin, que lors de cette session a été adopté le budget 2009 de la wilaya pour un montant de 340 millions de dinars.