Après une semaine de délibérations, le pôle spécialisé d'Oran a rendu son verdict, condamnant les dénommés Louze Tahar, Branis Abdelkarim et Cherachir Fethi à 15 ans de réclusion criminelle pour association de malfaiteurs, trafic de drogue et faux et usage de faux. Le même tribunal a, prononcé deux peines de 12 ans de prison ferme contre Louze Mohamed et Branis Seifdine pour les mêmes chefs d'inculpation que leurs prédécesseurs. Une peine de cinq ans de prison a été prononcée contre Branis Lahcène, accusé de blanchiment d'argent. Par ailleurs, trois autres prévenus, dont deux autres Branis, se trouvant toujours en cavale, ont été condamnés à des peines de 20 ans de prison ferme. La même sentence a été suivie par l'annonce de saisie des biens immobiliers et fonciers de tous les mis en cause. Auparavant, dans son réquisitoire, le représentant du parquet a requis de lourdes peines contres les neuf accusés. L'affaire a été ainsi close hier après un procès qui a tenu en haleine toute l'Oranie. Le procès a été ouvert la semaine dernière. Les débats et les auditions ont été très serrés. Dans une affaire aussi compliquée, les deux parties (parquet et défense) se sont livré au jeu du chat et la souris. D'aucune des deux parties n'a été tendre dans leurs plaidoiries. L'arrêt de renvoi est accablant et les chefs d'inculpation sont très pesants. L'affaire remonte au mois d'avril de l'année dernière. De précieuses informations faisant état de l'existence d'un réseau de trafic de drogue au niveau de Bir El Djir ont été fournies à la brigade des stupéfiants. Une enquête a été ouverte. Les enquêteurs découvrent une quantité de plus de 166kg de kif traité au niveau du garage des mis en cause. Sur place, une souricière a été tendue, deux hommes tombent dans les filets. Il s'agit de Cherachir Fethi (courtier de profession) et Branis Abdelkarim. Ces premières arrestations ont été les axes principaux sur lesquels s'était reposée l'enquête qui a débusqué les autres membres du réseau. Au-delà des conclusions de l'enquête préliminaire et de celles de l'instruction, la connivence des mis en cause a été avérée. Car les investigations qui ont été effectuées ont révélé l'implication de Barnis Lahcène accusé de blanchiment d'argent eu égard de sa petite pension d'ancien maquisard. Ce dernier, selon l'enquête, possède d'innombrables biens immobiliers et fonciers alors que son salaire ne lui permet pas d'atteindre les niveaux constatés, ont relevé les enquêteurs. Aussi, la même enquête a permis de définir, avec exactitude, le rôle joué par chacun des accusés.