Le Salon international du tourisme et des voyages (Sitev) a été inauguré, hier au Palais des expositions, les Pins Maritimes (Alger), par Abdelkader Benmessaoud, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, avec pour thématique : «L'Algérie, terre de paix et d'hospitalité». Un Salon qui se veut un espace de rencontres et d'échange d'idées entre les experts, les spécialistes, les gérants des agences de voyages et le mouvement associatif. Selon les organisateurs, il y a eu 250 participants, dont 50 exposants de 6 pays (Turquie, Tunisie, Niger, Ethiopie, Finlande et Chine). Pour les nationaux, il s'agit de promouvoir la destination du Sud algérien et de faire découvrir aux Algériens la féérie des paysages et le ressourcement qui les attendent. Mais à part le stand du groupe Hôtellerie, Tourisme et Thermalisme (HTT), peu d'agences ont des produits concrets dans ce sens. Comme les précédentes éditions, le tapis rouge a été déroulé pour les destinations étrangères. La Tunisie a réussi, depuis des années, à maintenir son positionnement de leadership sur le marché algérien, en dépit de la rude concurrence des autres destinations (Turquie, Maroc et retour en force de l'Egypte à travers le produit Sharm El Cheikh), l'annonce tardive des résultats du baccalauréat, prolongée jusqu'au 19 juillet 2018, et l'avènement de l'Aïd El Adha. La destination Tunisie a enregistré, en termes d'entrées des touristes algériens, un écart positif de 3,7% du 1er janvier au 30 septembre 2018, passant de 1 802 015 touristes en 2017 à 1 869 191 touristes en 2018. Ce succès ne doit rien au hasard, encore moins à l'improvisation. Il s'explique par une étude sérieuse du marché et un suivi rigoureux des tendances en utilisant des indicateurs clairs — contrairement aux responsables algériens qui ont du mal à maîtriser les statistiques —, en s'appuyant sur des campagnes marketing agressives bien ciblées. A l'entrée de la Safex, on ne trouve pas une affiche vantant les charmes du désert, mais surcelle de l'ONT, on lit : «L'Algérien est dans le cœur». Un message tout en subtilité ! On note la présence des compagnies aériennes, telles que Air Algérie, Tassili Airlines et Turkish Airlines. Turkish Airlines a fêté, cette année, ses 30 années de présence en Algérie. La compagnie turque s'est posée pour la première fois en Algérie en 1988, avec deux vols par semaine. Aujourd'hui, ce sont pas moins de 35 vols/ semaine qui sont programmés entre la Turquie et l'Algérie. Istanbul a accueilli le plus grand nombre de visiteurs. La ville méditerranéenne d'Antalya arrive en deuxième position. Il y a aussi un grand marché des continuations au-delà d'Istanbul. En nous accueillant dans son stand autour d'un café et de Turkish Delight (friandises turques), Burçin Iser, General manager de la compagnie, nous fait part de son souhait «d'augmenter les vols surtout à destination d'Antalya cet été», même si cela dépend des autorisations des aviations civiles algérienne et turque. Il veut promouvoir la Cappadoce avec ses magnifiques paysages et l'atmosphère «hors du temps», ses randonnées pédestres ou à cheval et surtout ses montgolfières et des destinations plus insolites comme Zanzibar.