La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) appelle à la libération de Abdellah Benaoum, comme elle appelle aussi au respect de ses droits en tant que détenu. Dans un communiqué par lequel elle alerte l'opinion publique sur la détérioration de l'état de santé de ce détenu, en grève de la faim depuis le 18 septembre dernier, la LADDH dénonce «les poursuites exercées à l'encontre de Abdellah Benaoum». Cette ONG de défense des droits de l'homme estime que le détenu n'avait fait qu'exercer un droit, celui de s'exprimer et de donner une opinion. «Abdellah Benaoum est un défenseur des droits humains et actif sur les réseaux sociaux. Il a été condamné en première instance par le tribunal de Relizane, section pénale, à deux de prison ferme pour avoir violé l'article 46 de l'ordonnance 01/06 relative à la paix et à la réconciliation», précise la LADDH. Cette condamnation a été confirmée par la cour de Relizane. «Abdellah Benaoum est incarcéré à la prison de Tiaret depuis sept mois.» Selon son avocat, maître Abdelghani Badi, membre de la LADDH, «Abdellah Benaoum tenait à travers la grève de la faim à protester contre son isolement et ses conditions de détention depuis le début de sa détention en avril 2018». «Abdellah Benaoum a subi une intervention chirurgicale au niveau de son cœur peu de temps avant sa détention. Sa santé ne cesse de se détériorer des suites de la grève de la faim et de son intervention chirurgicale», souligne cette ONG qui rappelle que «les libertés d'expression et d'opinion sont des libertés fondamentales et qu'elles sont garanties par la constitution et les conventions internationales relatives aux droits de l'homme ratifiées par l'Algérie».