Les neuf militants pour la défense des droits des chômeurs et des droits humains détenus à la prison de Laghouat, depuis le 28 janvier dernier, ont repris hier leur grève de la faim. Ils avaient observé la même grève avant la programmation de leur procès, a-t-on appris hier auprès des membres de leurs familles, à l'issue de la visite hebdomadaire. Les détenus exigent leur libération sans condition. «L'action de la grève de la faim, décidée par les détenus de Laghouat est une dénonciation de leur détention arbitraire et la condamnation sans preuves des détenus dont les dossiers restent vides», rapporte un parent d'un militant emprisonné. Le bureau de Laghouat de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme rappelle, dans un communiqué rendu public hier, que «les autorités locales sont face à leurs responsabilités directes et doivent prendre en considération les risques de cette grève de la faim sur la santé des détenus». «Ces arrestations à caractère arbitraire et injuste ainsi que les jugements auxquels ils ont eu droit ont été dénoncés par le Réseau des avocats pour la défense des droits de l'homme (RADDH). La grève de la faim est aussi motivée « par un espoir quant à la garantie d'un jugement équitable», observent la LADDH et le RADDH.