Le citoyen algérien doit choisir cette fois-ci entre la poursuite de l'action du renouveau national entamée depuis dix ans et la réalisation de ses objectifs ou alors une orientation politique à la finalité inconnue », a averti hier Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, dans une allocution prononcée à l'occasion de la clôture de la session d'automne des deux chambres parlementaires : le Conseil de la nation et l'APN. Dans son intervention, M. Bensalah s'est attardé sur la prochaine échéance électorale qu'il a qualifiée de « décisive pour l'avenir du pays et de la pratique démocratique ». Dans ce sillage, il a appelé les Algériens à assumer leurs responsabilités dans la consécration de cette orientation et cette option par une participation massive à cette élection. « La participation à ce rendez-vous électoral participe de la citoyenneté et de l'attachement des Algériens à leur algérianité, c'est aussi une précieuse opportunité que chaque Algérien doit saisir pour exprimer son opinion et sa position », a indiqué le président du Sénat et également membre dirigeant du RND. Dans son évaluation de la session écoulée, Abdelkader Bensalah a soutenu que celle-ci était réellement « exceptionnelle » dans l'histoire de la vie parlementaire à plus d'un titre, que ce soit au plan de la nature des activités réalisées ou au plan de la qualité des textes examinés et adoptés ou encore au niveau des développements politiques importants qui ont jalonné son déroulement. Cet avis n'a pas été du tout partagé par de nombreux parlementaires. Ceux-ci ont qualifié cette session de « catastrophique ». Abondant dans le sens de M. Bensalah, M. Ziari, président de la chambre basse du Parlement, a tenu pour sa part à préciser, lors de son discours de clôture, que la révision constitutionnelle a été le fait le plus marquant. Ce qui retient l'attention dans cette session, a souligné M. Ziari, aura été « l'application immédiate du contenu de cet amendement par la nomination du Premier ministre par le président de la République, suivie de la présentation par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, de son programme d'action devant les deux chambres du Parlement ». Un plan d'action qui traduit, selon Ziari, « le grand respect des instances exécutives et législatives vis-à-vis des dispositions de la Constitution qui, relève-t-il, s'attellent à les appliquer en vue de renforcer l'Etat de droit et la bonne gouvernance ». Parmi les projets de loi débattus et adoptés par l'APN lors de cette session, M. Ziari a cité le texte de loi complétant l'ordonnance relative au code pénal, lequel a suscité l'intérêt des députés, ce qui dénote, a-t-il dit, « du souci de la poursuite des réformes du secteur de la justice et la modernisation du système législatif national ». Notons, en outre, l'adoption par le bureau de l'Assemblée de deux propositions de lois formulées par le PT et le RCD, l'une portant sur la loi électorale et l'autre sur l'abolition de la peine de mort. Evoquant la crise économique et financière mondiale, M. Ziari a indiqué qu'elle constitue « une réelle préoccupation » pour l'Algérie et les représentants du peuple, soulignant l'impératif d'accélérer le règlement des problèmes bureaucratiques et la mise en place d'un mécanisme efficace pour faire face à la négligence et l'irresponsabilité.