Le onze ententiste quitte l'avant-dernier round de la Ligue des champions d'Afrique avec le sentiment du devoir accompli. Entreprenants et volontaires à souhait, les gars de la capitale des Hauts-Plateaux ont fait honneur à Sétif et à l'Algérie entière. Décidés à remonter les deux buts encaissés au Caire où ils ont compromis leurs chances d'accéder à l'ultime marche, les hommes de Rachid Taoussi ont bataillé dur. Malgré le coup du sort, les Ententistes, réalisant à l'occasion leur meilleur match de l'exercice, n'ont pas abdiqué. Ayant tout fait pour venir à bout de leurs adversaires bien regroupés autour de leur gardien, les Noir et Blanc, ont fait le match attendu d'eux. Malheureusement, les dieux du stade n'étaient pas cette fois du côté des partenaires d'Aiboud, généreux dans l'effort. La baraka du gardien cairote et le manque de réalisme de ses attaquants ont empêché l'Aigle noir de côtoyer une fois de plus les cimes du continent. Soulignons qu'après une élimination, la presse, (nous y compris), descend en flammes les malheureux vaincus. Pour une fois, on va déroger à la règle, et à juste titre s'il vous plaît. Car les partenaires de ce lutin de Djabou ont non seulement mouillé comme il se doit le maillot, mais ils sont allés jusqu'à taquiner le diable, en vain. Au vu des kilomètres avalés et de l'incroyable énergie dépensée 90 minutes durant, on n'a rien à reprocher aux Sétifiens, lesquels n'ont pas été récompensés. D'autant qu'ils ont copieusement dominé le Ahly ayant composté sa qualification at-home. Il est vrai que l'ESS pouvait allégrement passer cet écueil mais l'efficacité à l'approche des bois adverses a fait défaut à Djahnit, Bakir, Djabou et Bouguelmouna - transparent au mauvais moment. Pour transpercer toutes sortes de rochers, l'ESS a besoin, et en urgence, d'un chasseur de buts de premier plan. L'absence d'un récupérateur de la trempe d'un Tembang a été ressentie, sachant que la présence d'un Sidhoum est désormais facultative. Cela dit, les Sétifiens qui n'ont pas démérité quittent la scène, la tête haute. L'assourdissante ovation d'un public exigeant et connaisseur l'atteste. En dépit de la frustration, les 20 000 présents au chaudron qui a vécu une autre mémorable soirée, ont ainsi salué l'exemplaire prestation des leurs. La sortie du public qui a été, faut-il le souligner une autre fois, la principale vedette de la confrontation, n'a échappé à personne. Les Egyptiens, en premier lieu.