Visant à insérer un plus grand nombre de jeunes et moins jeunes sans emploi et susciter une innovation sociale par la portée de son dispositif, l'Angem locale vient d'établir des conventions de partenariat avec les directions de l'Emploi et de la Formation Professionnelle mais aussi avec la Chambre de l'Artisanat et des Métiers (CAM). Celle-ci compte lancer un prochain partenariat avec la DSA pour des projets ayant trait aux petits élevages d'appoint tels que la création de clapiers, de ruchers ou de poulaillers pour développer une production génératrice de revenus. Ce qui permettrait de remédier, quelque peu à la pauvreté, à l'exclusion et la marginalisation et de cibler, d'autre part, nous dira le responsable de cette institution, le savoir-faire, notamment celui des femmes au foyer dans les 9 communes rurales. Une action qui concerne autant la préservation que la sauvegarde des métiers et les produits du terroir. A titre indicatif, l'Angem, dont la mise en activité a été concrétisée en janvier 2005, n'avait recueilli, à la fin de cette même année, que 170 dossiers dont les 130 éligibles ont été financés. Or, par un remarquable essor, durant l'année 2008, 1 364 dossiers ont été déposés par des jeunes. 1324 d'entre eux ont été éligibles, parmi lesquels 1066 ont été déjà financés et le reste est en cours de finalisation. Cette progression assez significative est due, nous dira le directeur, « à l'information et aux différentes communications effectuées par nos cellules de proximité installées au niveau de chaque daïra. Ce qui nous a permis, a-t-il ajouté, un réel rapprochement de l'Angem vers le citoyen en quête de débouché, notamment à l'endroit de la femme au foyer et la femme rurale ». Résorber le chômage Néanmoins, en ce qui concerne les projets bancaires « dits triangulaires », la situation n'est que peu reluisante. En effet, sur les 336 dossiers déposés en 2008 dont 290 éligibles, 51 seulement ont reçu l'aval des banques dont 37 ont été financés jusqu'à ce jour. De ce fait, certains jeunes à mi-chemin de leurs projets restent encore dans l'expectative. Ces derniers se trouvent actuellement dans une situation presque sans issue, faute de financement dans les délais. D'aucuns souhaitent ardemment l'installation de véritables succursales dans le chef-lieu, à la place des agences existantes n'ayant aucun pouvoir de décision. Et espérèrent de vraies banques en mesure de contribuer pleinement au développement de la wilaya, dans les divers secteurs d'activité et participer à une dynamique destinée à résorber le chômage et l'exclusion d'une large frange. Notons pour conclure que sur les 1 200 locaux réalisés et répartis à travers l'ensemble des communes, la quasi-totalité, apprend-on, a été attribuée en priorité à des jeunes ayant une activité professionnelle ou artisanale et à ceux dont le projet relève de l'Ansej, de l'Angem ou de la CNAC.